Mgr Paglia, Académie pour la vie © Vatican Media

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Les soins palliatifs: intervention de Mgr Paglia à Milan

« Pour la promotion d’une culture de la responsabilité sociale »

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Dans les soins palliatifs, « on ne rejette jamais personne ». C’est ce qu’a souligné Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, en ouvrant les travaux du congrès intitulé « Les soins palliatifs pour la promotion d’une culture de la responsabilité sociale », organisé ce 8 février 2019, avec la Fondation Floriani et l’Institut national italien des Tumeurs, au siège duquel se déroule le congrès, à Milan (Italie).
Mgr Paglia a souligné tout d’abord l’importance et la pertinence des soins palliatifs, et par conséquent l’engagement de l’Académie pontificale pour la Vie dans ce secteur.
“Nous savons bien que les soins palliatifs ont été à l’origine d’une réappropriation d’un accompagnement intégral du malade dans le domaine de la médecine contemporaine. Prendre soin du malade est un pas indispensable à accomplir ». « Je considère urgent de promouvoir les soins palliatifs. Je crois qu’il est important qu’ils entrent de plein droit parmi les disciplines universitaires. Malheureusement, nous savons que peu nombreux sont les étudiants en médecine ou en études d’infirmier qui ont l’intention de se consacrer aux soins des malades proches de la mort et surtout aux soins des personnes âgées. Il faut que nous fassions grandir l’estime pour les soins palliatifs parce qu’ils aident à redécouvrir la vocation la plus profonde de la médecine qui consiste avant tout à prendre soin ».
Dans un second temps, Mgr Paglia a expliqué ce que fait l’Académie pontificale pour la Vie et a souligné l’importance du dialogue et de la collaboration avec les institutions médicales et scientifiques en Italie et dans le monde. « L’Académie pontificale pour la Vie a pris l’engagement de promouvoir une culture des soins palliatifs dans l’Église catholique partout dans le monde. Nous avons déjà organisé différents congrès sur ce thème, en Italie comme en Europe, aux Etats-Unis, dans le monde arabe, au Qatar, et d’autres sont prévus. Un Livre blanc est désormais prêt et nous voudrions l’envoyer aux universités catholiques et aux hôpitaux catholiques dans le monde pour pouvoir faire grandir non seulement la connaissance, mais surtout la pratique des soins palliatifs. C’est pourquoi je suis particulièrement content de la journée d’aujourd’hui. Nous avons une volonté commune de promouvoir une « culture palliative » que ce soit pour répondre à la tentation qui vient de l’euthanasie et du suicide assisté, ou que ce soit surtout pour faire mûrir une « culture des soins » qui permette d’offrir une compagnie d’amour jusqu’au passage de la mort ».
Comme le souligne don Tullio Properzio, chapelain à l’Institut des Tumeurs, « la dimension spirituelle à l’intérieur du débat scientifique – depuis qu’on a écouté les personnes malades – est un aspect qui intéresse tout clinicien, qu’il se déclare croyant ou non croyant, n’étant pas nécessairement limitée à la seule dimension religieuse. Cette dimension, en effet, a pour objectif de soutenir la personne malade dans la recherche éventuelle et personnelle du sens de la vie et de la situation de souffrance qu’elle traverse. Les recherches menées laissent en outre émerger que plus la personne malade sait reconnaître un sens à sa condition, plus elle trouve de ressources en mesure de la soutenir dans les moments plus difficiles et problématiques, développant ainsi une adaptation positive de toute l’évolution de la maladie ».
Le congrès s’est déroulé toute la journée de ce vendredi 8 février, en trois sessions : le rôle de la médecine palliative, spiritualité et communication, soins palliatifs et responsabilité sociale.
Au sein de cette dernière session, le Projet sur les soins palliatifs (Pal-Life) de l’Académie pontificale pour la Vie a été présenté.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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