Le numéro de février 2019 du mensuel de L’Osservatore Romano « Femmes, Église, monde » traite du thème du toucher, abordant notamment la transformation – dans la perception commune – d’une des « plus délicates des manifestations de l’amour » en une chose « suspecte et presque obscène ».
« Nous analysons dans ce numéro quelques moments de cette transformation du sentiment, lit-on dans l’éditorial, de cette perte d’innocence de la plus délicate des expressions affectives, dans l’intention non seulement de donner la parole aux faibles, aux victimes, mais également de guérir la blessure infligée à notre façon de ressentir, percevoir et agir. »
Ce numéro dédié au toucher est le troisième d’une série consacrée aux cinq sens et à leurs différentes perceptions dans les différentes religions. Les journalistes ont voulu entre autres « approfondir l’expérience du toucher dans l’islam en analysant une série de cultes liés aux empreintes laissées dans la pierre par le pied de Mahomet ».
Dans le numéro qui affronte le thème du toucher, explique le texte, « en plus de retracer de nombreux épisodes évangéliques liés au toucher et d’approfondir le rôle du toucher dans notre expérience du point de vue psychanalytique, nous avons voulu réfléchir sur le thème des abus, c’est-à-dire de l’usage pervers du toucher ».
En rappelant les paroles du pape François qui, en présentant le sommet sur les abus, a « remercié les journalistes qui ont été honnêtes et objectifs en dénonçant les prêtres prédateurs et en exprimant la voix des victimes », la rédaction d’un journal traitant des femmes, en particulier dans leurs relations avec l’Église et le monde, ne peut « qu’apprécier la voix du Souverain Pontife en faveur des victimes et reprendre ses suggestions dans la mesure du possible ».
