Deux jours avant sa conclusion, les Pères synodaux espère que le Synode sur les jeunes aura pour fruit un rajeunissement de l’Eglise. C’est ce qu’on déclaré les participants au briefing quotidien qui a eu lieu ce 26 octobre 2018 au Vatican.
Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication, a indiqué que les jeunes présents au Synode avaient préparé une petite fête de poésies, danses, chants, symboliques de leur culture, pour remercier les Pères synodaux, dans l’après-midi de ce vendredi. Demain, 27 octobre, aura lieu la lecture du Document final et le vote, paragraphe par paragraphe, qui demande la majorité des deux tiers pour approbation.
Le jeune auditeur cubain Erduin Alberto Ortega Leal, membre de la Communauté de Sant’Egidio, a affirmé qu’après ce Synode, l’Eglise n’en resterait plus à une Eglise « pour les jeunes » mais serait une Eglise « avec les jeunes ».
Il y a eu un « rajeunissement » de l’Eglise, a renchéri Mgr Anthony Muheria, archevêque de Nyeri au Kenya. Durant les débats, a-t-il estimé, jeunes et vieux ont été une seule voix et se sont « écoutés les uns les autres ». Il espère que le fruit de ce synode sera « une flamme », « un feu », pour embraser les jeunes et renouveler l’Eglise « par l’amour de Dieu ».
Que se passera-t-il après dimanche ? s’est-il interrogé en souhaitant « un nouveau sens de responsabilité ». Il a notamment exprimé sa résolution d’apprendre à connaître les jeunes de son diocèse « par leur nom », de prendre du temps avec les personnes.
Mgr Eamon Martin, archevêque d’Armagh en Irlande, a confié qu’il était venu au synode avec « scepticisme » mais que ces dernières semaines avaient été finalement de grands moments : « j’ai senti la présence de l’Esprit-Saint » a-t-il assuré.
Rappelant qu’il ne s’agissait pas d’un Synode doctrinal, Mgr Martin s’est dit décidé à être un « ambassadeur » du Synode, de la « joie contaminante » qui a été vécue, et pour cela, a-t-il affirmé, « j’ai besoin des jeunes… il faut leur laisser de la place ». Les Pères synodaux, a-t-il aussi indiqué, ont demandé à ce que la question douloureuse des abus sexuels soit abordée dans le Document final.
Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne en Autriche, a estimé pour sa part qu’il s’agissait du meilleur synode qu’il ait vécu : il y a eu de la joie, des rires, du travail, une vraie communion, a-t-il témoigné en faisant remarquer que 270 évêques du monde entier ont pris un mois de leur temps pour écouter les jeunes : « donnez-moi un exemple comparable de leaders qui prennent ce temps pour écouter la situation des jeunes ».
Ce Synode, a-t-il ajouté, ne visait pas à donner toutes les réponses, mais à partager avec les jeunes toutes leurs questions, leurs visions. Le cardinal Schönborn a souhaité « une voix forte » pour dénoncer au monde politique, économique, les injustices dans le monde. Et de citer un jeune Africain d’un pays en souffrance : « L’Eglise est notre unique espérance, car nous y trouvons un lieu d’écoute, de compréhension… où nous pouvons nous senti chez nous ».
Enfin, le p. Enrique Figaredo Alvargonzalez, préfet apostolique de Battambang au Cambodge, s’est dit touché par la fraternité de ce Synode et a énuméré des sujets qui l’ont interpellé comme les migrations, le trafic d’êtres humains, le rôle de la femme.
Rencontre avec jeunes et personnes âgées, 23 oct. 2018 © Vatican Media
Synode 2018 : un rajeunissement de l'Eglise
Briefing du jour au Vatican