Père Arnaiz @ Compagnie de Jésus

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Un jésuite espagnol béatifié: le p. Tiburcio Arnáiz Muñoz (1865-1926)

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La foule applaudit le nouveau bienheureux Place Saint-Pierre

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Le pape François salue la béatification, samedi 20 octobre 2018, en Espagne, à Malaga du « prêtre jésuite Tiburcio Arnaiz Munoz (1865-1926), fondateur des Missionnaires de la doctrine rurale ».
Après la prière de l’angélus de midi, ce dimanche, 21 octobre 2018, place Saint-Pierre, en présence de quelque 20 000 personnes, le pape François a souligné l’engagement du jésuite pour la réconciliation et les plus pauvres: « Nous remercions le Seigneur pour le témoignage de ce ministre zélé de la réconciliation et infatigable annonciateur de l’Évangile, en particulier parmi les humbles et les oubliés. »
Il y voit un modèle pour l’annonce de l’Evangile aujourd’hui: « Que son exemple nous pousse à mettre en oeuvre la miséricorde et à être des missionnaires courageux dans tous les milieux; que son intercession soutienne notre chemin. » Le pape a invité la foule à applaudir le bienheureux Tiburcio.
La célébration a été présidée par le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causses des saints.
La prière de ce prêtre espagnol de la Compagnie de Jésus, le père Tiburcio Arnaiz Munoz a obtenu une “guérison inexplicable” pour la science, que l’Eglise reconnaît comme un “miracle”.
Et le pape François avait autorisé, lundi 18 décembre 2017, la publication de décrets de la Congrégation pour les causes des saints reconnaissant notamment ce miracle comme dû à la prière du père Arnaiz Munoz.
La guérison de Manuel Antonio
La commission médicale s’était prononcée favorablement en décembre 2016, après avoir examiné la guérison d’un homme de Malaga – la ville où le p. Arnaiz a vécu 14 ans -, survenue en 1994 : sa famille avait invoqué l’intercession du jésuite, alors que sa vie était en danger. Les théologiens ont maintenant reconnu le « miracle ».
Il s’agit de la guérison de Manuel Antonio Lucena García, 41 ans, qui a eu un infarctus du myocarde qui provoqua un manque d’oxygénation de dix minutes, et donc d’importants dommages cérébraux dont les médecins attendaient des conséquences physiques et psychiques.
Toute sa famille eut recours à l’intercession du père Arnaiz. Et, suscitant la perplexité de l’équipe de cardiologie de l’hôpital Carlos Haya de Malaga, Manuel Antonio Lucena quitta les soins intensifs sans séquelles.
La dévotion au père Arnaiz est très grande à Malaga, et l’église du Sacré-Cœur où il repose se remplit chaque 18 du mois, pour la messe qui lui est dédiée, en souvenir de sa « naissance au ciel » le 18 juillet 1926.
Quelques éléments biographiques
Il était né à Valladolid, le 11 août 1865. Il fut ordonné prêtre en 1890, en tant que prêtre diocésain et il exerça son ministère dans la paroisse de Villanueva de Duero, puis à Poyales del Hoyo, tout en obtenant un doctorat en théologie à Tolède.
Après une retraite de discernement, il est reçu comme novice dans la Compagnie de Jésus, le 30 mars 1902, à Grenade.
En 1909, à quarante-quatre ans, il est envoyé à Murcie, où il se dédie à la prédication, au ministère de la réconciliation, au confessionnal, aux malades et aux œuvres de charité, notamment auprès des prisonniers. Il fonde aussi les soeurs missionnaires de l’enseignement rural.
En 1912, il arrive à Malaga, où il reste jusqu’à sa mort, excepté une parenthèse à Cadix, en 1917. En 1920, étant donné des accrocs de santé, son supérieur lui demande de se reposer.
Il prêche une neuvaine au Cœur de Jésus, à Algodonales, dans la province de Cadix, quand il est pris de fièvre et, à son retour à Malaga, les médecins diagnostiquent une pneumonie. Les habitants se rendent chaque jour à la résidence des jésuites pour s’enquérir de sa santé.
En dépit d’un pronostic optimistes des médecins, il est emporté en huit jours, comme il l’avait annoncé, le 18 Juillet 1926, à 61 ans, et déjà vénéré comme un saint. Il est inhumé, avec permission spéciale, dans l’église du Sacré-Cœur.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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