En pensant aux migrants, « à tous ceux qui sont forcés de tout quitter », « pensons combien nous devenons inhumains », demande père Arturo Sosa Abascal, supérieur général de la Compagnie de Jésus.
Il est intervenu au point de presse sur le Synode pour les jeunes, au Vatican, indique Vatican News en italien du 15 octobre 2018. Les thèmes de la « collégialité dans l’Église » et de l’accueil des migrants ont été au cœur de son intervention.
Le supérieur général de la Compagnie de Jésus a mis l’accent sur « trois signes des temps » : un « processus de sécularisation » de plus en plus diffus ; un « univers numérisé » qui stimule de nouveaux processus « éducatifs » ; et le monde multiculturel avec ses migrations.
Le père Sosa, qui portait également avec lui l’expérience du Service Jésuite des Réfugiés (JRS), a insisté sur deux points qui posent question : les raisons des flux migratoires, et comment promouvoir une culture de l’hospitalité. Il s’est arrêté également sur une question du temps de permanence passé dans les camps des réfugiés. Certains y restent jusqu’à l’âge de 17 ans, a-t-il rapporté, un temps infini dans lequel il est extrêmement important d’offrir aussi « un service d’éducation ».
Quant à la « collégialité dans l’Église », a souligné le jésuite, elle exprime de plus en plus sa propre « richesse ». Bien sûr, a-t-il dit, il y a des « signes de malaise », mais ce dont nous parlons c’est du « Synode des évêques ». Interrogé sur l’éventualité que les femmes qui participent au Synode soient autorisées à voter, père Sosa a clairement indiqué que « le modèle » préconisé par le Concile Vatican II « avec le peuple de Dieu au centre ne s’est pas encore pleinement incarné dans l’histoire », mais l’Église est en marche et des changements sont faits.
Avec une traduction d’Océane Le Gall
