Mgr Bernardito Auza @ Holy See Mission

Mgr Bernardito Auza @ Holy See Mission

ONU : le Saint-Siège condamne toutes les formes de violence à l'égard des femmes

Print Friendly, PDF & Email

Déclaration de Mgr Bernardito Auza

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Le Saint-Siège condamne toutes les formes de violence à l’égard des femmes, y compris les stéréotypes préjudiciables qui justifient la violence et encouragent la discrimination à leur égard. »
Promotion de la femme
C’est ce qu’a déclaré Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, en intervenant à la soixante-treizième session de l’Assemblée générale consacrée à la «Promotion de la femme», le 8 octobre 2018, à New York.
Mgr Auza a cité les paroles du pape François qui avait affirmé que « la violence à l’égard des femmes ne peut être traitée comme ‘normale’, en entretenant une culture du machisme aveugle qui ne prend pas en compte le rôle de premier plan que les femmes jouent dans nos communautés ».
Contre la traite des personnes
En rappelant que le pape qualifie la traite des personnes de « crime contre l’humanité », Mgr Auza a souligné qu’elle doit être « dénoncée et combattue de manière constante par tous ».
« Le rapport du Rapporteur spécial salue la montée des mouvements anti-esclavagistes dirigés par des femmes », a dit l’observateur permanent. « Entre autres, des sœurs catholiques du monde entier contribuent à cet effort important à travers le réseau international de Vie Consacrée contre la traite des personnes, tels que Talitha Kum, ou en investissant dans l’éducation et l’emploi des jeunes, en s’attaquant ainsi à certaines des causes les plus profondes qui rendent les femmes et les filles vulnérables aux trafiquants. »
En même temps, a-t-il souligné, « nous avons le devoir d’arrêter et de poursuivre les trafiquants, mais nous devons aussi nous rappeler que, si nous voulons éliminer ce mal, il est indispensable de convertir les cœurs, de supprimer la demande et de tarir le marché ».
En famille
En rappelant que « les familles sont le ciment de la société », Mgr Auza a élevé sa voix contre la violence familiale : « Lorsque la famille devient un lieu de violence, a-t-il dit, les effets sont catastrophiques pour tous. Nous devons donc agir contre cette source de souffrance avec tous les instruments juridiques possibles et en promouvant une culture qui répudie toute forme de violence. »
L’observateur permanent a aussi mis en garde contre « une autre forme de violence et d’exclusion » que le pape François appelle la «culture du jetable». La société, a dit le pape à la réunion des familles en Irlande, rejette tout ce qui « n’est pas utile » : elle « élimine les bébés parce qu’ils sont gênants ; elle rejette les personnes âgées parce qu’elles ne sont pas utiles ».
« Les femmes âgées en particulier sont trop souvent marginalisées, a rappelé Mgr Auza, car elles n’ont plus de valeur. Pourtant, ce sont nos grands-mères qui transmettent la culture, les valeurs et la sagesse aux jeunes générations, assurant ainsi une saine continuité entre le passé et l’avenir. »
« Tout en construisant un avenir prometteur pour nos sociétés, a conclu l’observateur permanent, nous devons trouver des moyens de reconnaître et de soutenir les nombreuses femmes méconnues qui, chacune à sa manière, soutiennent et transforment les familles et les communautés. » « Elles méritent notre gratitude et notre amour, a-t-il ajouté, car c’est elles qui nous sauvent » du danger « d’être mis au rebut dans la culture du jetable d’aujourd’hui. »

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel