« Prions pour que prévalent dans le monde les programmes pour le développement et non ceux pour les armements » : c’est le tweet du pape François publié sur son compte Twitter Pontifex_fr, le 26 septembre 2018, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.
Cette Journée a été instituée en 2013 par l’Assemblée générale des Nations Unies, rappelle Vatican News en italien du 26 septembre. Elle est célébrée chaque année pour renforcer « la conscience publique face à la menace que représentent les armes nucléaires, et la nécessité de les éliminer totalement » et pour « mobiliser et soutenir les efforts internationaux visant à atteindre l’objectif commun d’un monde sans armes nucléaires ».
Le pape a évoqué aussi la question à propos des dangers dans l’Est européen à son retour des Pays Baltes. Et Mgr Gallagher a pris la parole en ce sens à l’ONU au nom du Saint-Siège.
La date de cette Journée renvoie à la nuit du 26 septembre 1983, lorsque Stanislav Petrov, lieutenant-colonel de l’Armée soviétique, a sauvé le monde de la destruction nucléaire. Pensant qu’il y avait une erreur dans le système informatique, qui montrait les alarmes de missiles sur ses écrans, il avait décidé de ne pas lancer les bombardiers nucléaires qui devaient frapper Washington et New York.
Le désarmement nucléaire reste l’un des objectifs les plus importants et les plus urgents poursuivis par l’ONU. « Jusqu’à ce jour, explique Maurizio Simoncelli, président de l’Iriad (Institut de recherches internationales archives désarmement), seuls deux tiers des pays du monde ont voulu et signé l’année dernière le traité de l’ONU sur l’interdiction de l’utilisation des armes nucléaires. Nombreux sont ceux qui n’ont pas encore ratifié sa signature ; beaucoup d’autres n’ont pas encore adhéré à l’initiative. »
« Il y a encore beaucoup de régions en crise dans le monde, poursuit Maurizio Simoncelli, selon l’institut de recherche d’Oslo, il y en a environ 80 ». Dans le domaine des armes nucléaires, il reste encore des dossiers ouverts : celui de la Corée du Nord et celui de l’Iran. « Sans parler de toute une série d’autres situations dramatiques, liées aux guerres conventionnelles », ajoute le président de l’Iriad.
« L’Italie occupe la neuvième place mondiale dans le commerce des armes, affirme Maurizio Simoncelli, exportant vers des pays non membres de l’OTAN et non membres de l’UE et se concentrant principalement sur le Moyen-Orient ». Elle a donc un volume important de dépenses consacrées à la production de guerre, « au point de figurer parmi les 15 premiers pays du monde », ajoute-t-il.
Avec une traduction d’Océane Le Gall
Désarmement nucléaire 10/11/2017 © L'Osservatore Romano
Journée du désarmement nucléaire : tweet du pape François
Pour des programmes de développement