Chapelet, à la Porte de l'Aurore (Vilnius, 2018) @ Vatican News

Chapelet, à la Porte de l'Aurore (Vilnius, 2018) @ Vatican News

Lituanie: le chapelet du Pape devant Marie, Porte de l'Aurore, Mère de miséricorde

Pour « une patrie qui préfère la miséricorde et non le jugement »

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« La charité est la clé qui nous ouvre la porte du ciel », affirme le pape François a prié le chapelet avec les fidèles rassemblées autour de l’icône miraculeuse de Marie, une Vierge Noire peinte par un artiste italien de la Renaissance et à laquelle Pie XI a donné le nom de « Mère de Miséricorde », dans la chapelle de la Porte de l’Aurore, à Vilnius (Lituanie), ce samedi 22 septembre 2018, premier jour de son 25e voyage international, consacré aux trois Pays Baltes.
Le pape, accompagné de l’archevêque de Vilnius, Mgr Gintaras Grusas, a été accueilli par le métropolite orthodoxe en bas de la chapelle Mater misericordiae et par des enfants orphelins.

Marie à la Porte de l'Aurore Vilnius © Vatican Media

Rencontre avec le métropolite orthodoxe, Vilnius © Vatican Media

Le pape a salué et béni les malades avant de monter l’escalier de la chapelle. La prière a eu lieu en présence de la présidente Dalia Grybauskaitė. Le pape a offert un chapelet et une couronne à la Vierge Noire « Mater Misericordiae ».
Pie XI, lorsqu’il était encore nonce de Pologne y célébra la messe en 1920. Il émit un décret pontifical en 1927 à propos du couronnement de l’icône qui eut lieu sous une pluie battante devant la cathédrale en présence du cardinal-métropolite de Varsovie, Mgr Kakowski, de tout l’épiscopat polonais et des autorités officielles dont Jozef Pilsudski et le président de la république polonaise, Ignace Moscicki. Après la cérémonie, l’icône fut remise dans la chapelle, placée en 1928 dans un coffret de protection la présentant sous verre.
Pendant l’Occupation soviétique, l’occupant n’a pas osé fermer aussi cette chapelle tellement les Lituaniens y sont attachés. Ils ont résisté pendant dix ans à l’occupant: la révolte pouvait éclater à nouveau. Les tortures soviétiques, les assassinats, les déportations au goulag n’avaient qu’apparemment vaincu la résistance qui couvait sous la cendre.
La chapelle est construire dans les murailles de la Vieille ville de Vilnius: la grande verrière permet aux passants qui sortent de la ville de voir l’image de Marie et de se confier à elle ou de l’honorer, par une génuflexion, un signe de croix, en murmurant une prière. Et si l’on revient de l’extérieur vers le centre de la ville on se retourne aussi pour la saluer, sans respect humain: c’est la Mère de Miséricorde de la Porte de l’Aurore!
« En franchissant ce seuil, puissions-nous faire l’expérience de la force qui purifie notre manière d’être en relation avec les autres et que la Mère nous accorde de regarder leurs limites et leurs défauts avec miséricorde et humilité, sans nous croire supérieurs à personne », a confié le pape François.
Marie à la Porte de l'Aurore Vilnius © Vatican Media

Marie à la Porte de l’Aurore Vilnius © Vatican Media

Il a souligné combien le rosaire est une école de vie, et une force pour le renouveau de tout le pays: « En contemplant les mystères du Rosaire, demandons-lui d’être une communauté qui sache annoncer Jésus Christ, notre espérance, dans le but de construire une patrie capable d’accueillir chacun, de recevoir de la Vierge Mère les dons du dialogue et de la patience, de la proximité et de l’accueil qui aime, pardonne et ne condamne pas; une patrie qui choisisse de construire des ponts et non des murs, qui préfère la miséricorde et non le jugement. Que Marie soit toujours la Porte de l’Aurore pour toute cette terre bénie! »
le pape a prié en méditant avec les fidèles le mystère de la Nativité de Jésus, la première partie du Je vous salue Marie étant dit par des jeunes, des malades ou des enfants.
C’est dans cette chapelle que, pour la première fois, en 1935 (26-28 avril), le tableau de Jésus miséricordieux, peint sous la direction de sainte Faustine, a été offert à la vénération publique: la grande verrière le rendait visible à tous. C’était le dimanche après Pâques – devenu dimanche de la miséricorde – et la conclusion du Jubilé de la Rédemption.
Pendant que le p. Michal Sopocko, son directeur spirituel, prêchait sur la miséricorde, sainte Faustine a vu le Christ du tableau en quelque sorte s’animer et bénir la ville et le monde, infusant sa miséricorde dans les coeurs et les transformant.
Le pape avait ensuite rendez-vous avec les jeunes sur le parvis de la cathédrale, mais il a fait arrêter la papamobile en chemin pour bénir des malades en soins palliatifs.
Après se rencontre festive avec les jeunes, le pape s’est rendu dans la cathédrale pour se recueillir devant le tombeau de saint Casimir, auprès duquel il a salué un prêtre et des religieuses âgées, puis il a fleuri la statue de la Vierge Marie.
Le pape devait ensuite rentrer, en simple berline de chez FIAT, pour se reposer à la nonciature apostolique. Il passera la journée de dimanche dans l’ancienne capitale de la Lituanie, Kaunas, à quelque 100 kilomètres au Nord-Ouest de Vilnius. Lundi il sera à Riga, en Lettonie, et mardi à Tallinn, en Estonie.
Icône de Notre Dame de la Porte de l'Aurore (Vilnius), wikimedia commons, PIERRE ANDRE LECLERCQ

Icône de Notre Dame de la Porte de l’Aurore (Vilnius), @ wikimedia commons, Pierre-André Leclercq

 
 
 
 
 
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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