Sœur Mary Prema, supérieure générale des Missionnaires de la Charité fondées par Mère Teresa, affirme que les religieuses ne sont pas impliquées dans la vente d’un bébé d’une maison pour les mères célibataires en Inde : « Nous souhaitons exprimer notre regret et notre tristesse pour ce qui s’est passé et exprimer en termes non équivoques notre condamnation des actions individuelles qui n’ont rien à voir » avec la congrégation.
C’est ce qu’elle a écrit dans un communiqué publié après l’arrestation, au début du mois, d’une religieuse et de l’employée du refuge Nirmal Hriday à Ranchi (dans la capitale de l’État de Jharkhand, en Inde) accusées d’avoir vendu un bébé né dans ce centre géré par les sœurs de Mère Teresa, indique Vatican News en anglais du 18 juillet 2018. Suite à cette affaire, les maisons de la congrégation font l’objet d’une inspection de la part de l’administration indienne.
Ce qui s’est passé au centre Nirmal Hriday est « triste, tragique, condamnable, inacceptable », affirme Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), et évêque auxiliaire de Ranchi. Cependant, a-t-il déclaré à la chaîne télévisée Mirror Now, la congrégation des Missionnaires de la Charité n’est « absolument pas impliquée dans cela ». S’adressant à Vatican News au téléphone, Mgr Mascarenhas a estimé que des intérêts particuliers exploitaient la question pour calomnier Mère Teresa et l’Église catholique.
Dans son communiqué, la supérieure générale de la Congrégation affirme que les sœurs sont « profondément attristées » par cette affaire. Tout en exprimant sa confiance dans la loi et dans les tribunaux, sœur Prema regrette « que de nombreux mythes se propagent, que l’information soit déformée, que de fausses informations soient diffusées et que des insinuations sans fondement soient lancées à propos des Sœurs de Mère Teresa ». Les religieuses prient pour la justice et sont « ouvertes à une enquête de justice libre et équitable », dit un communiqué. Elles prient aussi pour tous ceux qui se tiennent à leurs côtés et continuent de les soutenir.
Dans son communiqué, sœur Prema raconte que lorsque Karishma Toppo, la mère célibataire, a accouché le 1er mai dernier au refuge Nirmal Hriday, elle a déclaré dans le registre qu’elle confierait son enfant au Child Welfare Committee (CWC), le Comité de protection de l’enfance, organisme indien chargé de l’adoption des enfants abandonnés.
Anima Indwar, une employée du centre Nirmal Hriday, en qui les religieuses avaient confiance, a accompagné Karishma Toppo et son gardien pour remettre le bébé au CWC, mais, note sœur Prema, le centre et les sœurs ne pouvaient pas savoir si l’enfant avait effectivement été livré au CWC, car l’organisation ne donne aucun renseignement après avoir pris la garde d’un enfant.
Interrogée sur le bébé le 3 juillet par le CWC, Anima Indwar a admis qu’il avait été vendu ailleurs. Un couple indien a versé 120 000 roupies à l’employée, au gardien et à la mère biologique. Anima Indwar a été arrêtée par la police. Le jour suivant, sœur Concélia, responsable de la section des mères célibataires, et sœur Marie Deanne, supérieure du centre Nirmal Hriday, ont été arrêtées. Sœur Deanne a été libérée plus tard.
Maison de Mère Teresa, Bangladesh © L'Osservatore Romano
Inde : les Missionnaires de la charité démentent leur implication dans la vente d'un bébé
Vatican News se fait l’écho d’un communiqué de la supérieure générale