Cardinal Parolin © capture de Zenit / CTV

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Le cardinal Pironio, compagnon de voyage des pauvres, par le card. Parolin

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Pour le XXe anniversaire de la mort du cardinal argentin

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Le cardinal Eduardo Francisco Pironio « était le compagnon de voyage de tant de pauvres, de tant de désespérés, des couches les plus démunies… Sa présence était celle du Christ au milieu du monde ».
C’est ce qu’a dit le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, en inaugurant une Journée de mémoire en l’honneur du serviteur de Dieu cardinal Pironio (1920-1998), promue par l’ambassade d’Argentine près le Saint-Siège pour le XXe anniversaire de sa mort, le 30 mai, au Palais San Calisto, à Rome. Le texte du discours a été publié par L’Osservatore Romano en italien du 31 mai 2018.
« Il voulait porter l’Évangile parmi tous ceux qui se noyaient dans des problèmes existentiels et économiques », a rappelé le cardinal secrétaire d’État. « Son modèle était et restait toujours le Christ mort et ressuscité pour notre salut. »
Le cardinal Pironio, a souligné le cardinal Parolin, « était et il reste l’homme du dialogue, de la fraternité, de l’amour inconditionnel au Christ ».
Voici notre traduction de l’italien du discours du cardinal Parolin, avec l’autorisation du quotidien du Vatican.
MD
Le cardinal Pironio, précisément parce qu’il était uni au Christ crucifié, a toujours été proche de tous ceux qui sont dans le besoin et la détresse. Il était le compagnon de voyage de tant de pauvres, de tant de désespérés, des couches les plus démunies. Nous nous rappelons de ses activités pastorales et caritatives parmi les paysans de Mercedes en Argentine. Il voulait porter l’Évangile parmi tous ceux qui se noyaient dans des problèmes existentiels et économiques. Sa présence était celle du Christ au milieu du monde. Il était comme la caresse de Dieu pour tant de personnes qui s’adressaient à lui et qu’il savait rencontrer en père et en frère. Sa porte était toujours ouverte même pour ceux qui avaient juste besoin d’une simple parole.
En particulier, il voulait que tout le monde participe à l’évangélisation pour les conduire au Christ, et comme président du conseil pontifical pour les laïcs il donna une forte impulsion, afin que tous les baptisés soient des acteurs et non des figurants. Tout comme fut grand et fondamental son apport aux célébrations pour les Journées mondiales.
Toutefois, on ne peut comprendre le cardinal Pironio, ce fils d’immigrés du Frioul en Argentine, sans voir en lui un homme des béatitudes. Rappelons qu’une des épreuves qu’il eut à surmonter fut des critiques contre son action. Des jugements qui venaient souvent aussi de personnes ayant des charges dans l’Église.
Il a toujours répondu à ceux qui le critiquaient en leur offrant la paix, par le pardon, une charité fraternelle. Même quand les paroles se transformèrent en calomnies, le serviteur de Dieu ne changea pas de comportement envers ses accusateurs : la prière et le pardon caractérisaient son attitude.
Il était et il reste l’homme du dialogue, de la fraternité, de l’amour inconditionnel au Christ et  par amour du prochain. Sur son visage, les traits du sourire de celui qui sait qu’il est sur cette terre seulement de passage, de celui qui connaît le cœur de l’homme, de celui qui a fait l’expérience de l’amitié avec Dieu. Qu’il se trouve devant les gens du peuple à évangéliser ou de prêtres à former et guider, son modèle était et restait toujours le Christ mort et ressuscité pour notre salut. Maintenant qu’il repose dans la basilique de Notre-Dame de Luján il a couronné son rêve d’être pour toujours aux côtés de la Vierge Marie dans le cœur du sanctuaire le plus cher aux Argentins. Elle qu’il regardait comme un modèle pour suivre plus fidèlement le Christ, elle à qui il demandait les grâces nécessaires à sa vie sacerdotale et à l’exercice de son ministère épiscopal, elle ù qui il offrait les besoins du peuple pour qu’elle intercède auprès de Dieu.
À ce propos, éloquentes sont les paroles dans son testament : « Je remercie le Seigneur parce qu’il m’a fait comprendre le Mystère de Marie dans le Mystère de Jésus et parce que la Vierge a été si présente dans ma vie personnelle et dans mon ministère. À Elle je dois tout. Je confesse que c’est à elle que je dois la fécondité de ma parole. Mes grandes dates — de croix et de joie — ont toujours été des dates mariales ».
Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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Océane Le Gall

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