Rencontre avec les évêques, cathédrale de Santiago, Chili © Vatican Media

Rencontre avec les évêques, cathédrale de Santiago, Chili, 17 janvier 2018 © Vatican Media

Victimes d'abus au Chili: confidentialité et liberté des entretiens avec le pape François

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«Pas d’horaires ni de contenus pré-établis»

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Les entretiens du pape François avec les victimes d’abus au Chili sont sous le sceau de la confidentialité et de la liberté, indique un communiqué du directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Greg Burke, publié en espagnol, ce vendredi 27 avril 2018, vers 20h15.
Le 25 avril, Greg Burke avait en effet annoncé que le pape François accueillerait à la Maison Sainte-Marthe, individuellement, trois victimes d’abus sexuels commis par le clergé au Chili – Juan Carlos Cruz, James Hamilton et Jose Andrés Murillo -, pour leur demander pardon et leur exprimer « sa honte ».
Ces rencontres ont commencé vendredi, jour traditionnellement consacré par le pape aux oeuvres de miséricorde. Greg Burke annonce ces rencontres: « Le Saint-Père a entamé des rencontres personnelles dans l’après-midi de ce vendredi 27 avril avec les victimes d’abus commis au Chili. Il n’est pas prévu de publier un communiqué officiel sur le contenu des celles-ci, selon le souhait exprès du Pape: sa priorité est d’écouter les victimes, de leur demander pardon et de respecter la confidentialité de ces entretiens. Dans ce climat de confiance et de réparation de la souffrance, la volonté du pape François est de laisser les invités parler aussi longtemps que nécessaire, donc il n’y a pas d’horaires fixes ni de contenus pré-établis. »
Le 25 avril également, Greg Burke indiquait que le pape voulait « écouter toutes leurs suggestions afin d’éviter que ne se répètent de tels faits répréhensibles ».
Il disait aussi: le pape « demande des prières pour l’Eglise au Chili en ce moment douloureux, souhaitant que ces rencontres puissent se dérouler dans un climat de confiance sereine et être un pas fondamental pour remédier et éviter pour toujours les abus de conscience, de pouvoir, et en particulier, sexuels, au sein de l’Eglise ».
Ces rencontres interviennent alors que le pape a publié une lettre, le 11 avril, reconnaissant qu’il a « commis de graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation, notamment en raison d’un manque d’information véridique et équilibrée ».
Le pape a également convoqué au Vatican une rencontre «fraternelle» des évêques du Chili, notamment pour évoquer la prévention.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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