Les médias du Vatican continuent à suivre attentivement les développements de l’affaire Alfie Evans, l’enfant britannique de 23 mois hospitalisé à Liverpool, en état semi-végétatif, au cœur d’une bataille judiciaire et de pourparlers diplomatiques : l’hôpital a plaidé pour l’arrêt des traitements, tandis que ses parents demandent à le transférer à l’hôpital Bambino Gesù, propriété du Saint-Siège à Rome. Alors qu’Alfie a survécu en déjouant les pronostics, après avoir été débranché, une nouvelle audience « décisive » est prévue à 15h30 heure locale (16h30 à Rome) ce 24 avril 2018.
Le juge Anthony Hayden, de la Haute Cour de justice d’Angleterre, qui a signé la sentence ordonnant le débranchement d’Alfie, s’entretiendra donc une nouvelle fois avec les représentants légaux de la famille. La veille en dernière minute, alors que le débranchement était programmé, l’Italie a accordé la nationalité italienne à l’enfant atteint d’une maladie neuro-dégénérative inconnue, pour faciliter son transfert. Mais cette possibilité a été refusée, le juge a confirmé sa sentence et l’assistance respiratoire du petit patient a été interrompue.
Malgré cela, Alfie a survécu, parvenant à respirer seul durant neuf heures. Au matin, l’hôpital Alder Hey lui a procuré une hydratation et de l’oxygène.
Le pape François s’est impliqué lui-même personnellement en faveur de l’enfant : il a lancé plusieurs appels, sur Twitter et au Regina Coeli, a reçu le père d’Alfie, Thomas Evans, le 18 avril, au Vatican, et a demandé à l’hôpital Bambino Gesù de faire « le possible et l’impossible » pour l’accueillir.
Hier soir encore, tandis que le sort d’Alfie était incertain, il a publié ce tweet : « Ému par les prières et la grande solidarité en faveur du petit Alfie Evans, je renouvelle mon appel afin que la souffrance de ses parents soit entendue et que leur souhait d’accéder à de nouvelles possibilités de traitement soit exaucé. »
Mariella Enoc, présidente de l’hôpital pédiatrique du Saint-Siège, qui s’est rendue sur place auprès des parents, a expliqué à Vatican News que l’équipe du Bambino Gesù était « prête à partir avec un avion fourni par la ministre (Roberta) Pinotti », ministre de la Défense italienne. Mais « il faut un accord diplomatique », a-t-elle ajouté. L’ambassadeur italien au Royaume-Uni tentait de « débloquer » les choses.
« Nous comptons les heures, a-t-elle confié : je ne sais pas combien de temps un enfant peut résister après avoir été ventilé durant des mois ».
Alfie Evans © Facebook Kate James
Alfie Evans : nouvelle audience décisive pour le sort de l'enfant
Chaque heure compte, souligne Mariella Enoc