Responsables musulmans britanniques au Vatican © L'Osservatore Romano

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Chrétiens et musulmans : "donner de l’espérance", par Mgr Ayuso Guizot

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Au congrès du mouvement des Focolari sur le dialogue interreligieux

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Le « chemin commun » qui devrait être parcouru par les chrétiens et les musulmans « a son but, celui de donner de l’espérance », a déclaré Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dans des propos rapportés par L’Osservatore Romano du 22 avril 2018.
Il est intervenu samedi 21 avril 2018, au centre Mariapoli di Castelgandolfo, en ouvrant le congrès « Ensemble pour donner de l’espérance. Chrétiens et musulmans en marche dans le charisme de l’unité » (19-22 avril). Le congrès s’inscrivait dans les journées de partage vécues par les musulmans et les chrétiens liés au mouvement des Focolari.
Le chemin commun doit avoir, selon Mgr Ayuso Guizot, les trois caractéristiques mises en évidence par le pape François, à l’Université Al-Azhar du Caire : « Le devoir de l’identité, le courage de l’altérité et la sincérité des intentions. » « Que le pluralisme religieux de l’humanité, a déclaré le secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, ne soit pas une cause de divisions et de guerres, mais contribue à construire la fraternité et la paix dans le monde. »
Seuls ceux qui on une identité claire peuvent s’ouvrir « à comprendre celle de l’autre », a expliqué Mgr Ayuso Guizot : il sera alors « possible d’écouter et apprendre avec intérêt, sensibilité et respect le riche patrimoine humain et spirituel de tout croyant ».
Mgr Ayuso Guizot a rappelé à ce propos le passage d’Evangelii gaudium dans lequel le pape François affirme qu’il faut « être ferme sur ses propres convictions les plus profondes, avec une identité claire et joyeuse », mais « ouvert à celles de l’autre pour le comprendre » et en « sachant bien que le dialogue peut être une source d’enrichissement pour chacun ». Le dialogue et la connaissance, donc, sont les pierres angulaires pour construire « ces ponts d’amitié qui sont fondamentaux pour le bien de l’humanité entière ». Ces ponts, a dit Mgr Ayuso Guizot, permettent aux hommes de s’éloigner « des murs qui sont élevés à cause de la peur et de l’ignorance ».
Soulignant l’importance d’un travail qui favorise la connaissance mutuelle accompli par le mouvement des Focolari, Mgr Ayuso Guizot a affirmé « qu’il est nécessaire de vaincre l’ignorance et les préjugés envers autrui » : « Il me semble bien, a-t-il souligné, qu’un des objectifs de ces rencontres entre chrétiens et musulmans soit justement celui d’offrir l’occasion d’une connaissance de l’autre libérée de stéréotypes et d’interprétations erronées. »
Mgr Ayuso Guizot a confié aux personnes présentes deux objectifs : construire l’unité et porter l’espérance. Il a évoqué en ce sens une récente intervention du président du dicastère, le cardinal Jean-Louis Tauran, qui soulignait, lors d’une rencontre avec les responsables du centre pour le dialogue interreligieux des Focolari, « l’importance de l’éducation, de recomposer la fracture générationnelle afin de trouver de nouveaux chemins pour reprendre le dialogue religieux interrompu avec le public des jeunes ». Le cardinal soulignait une tâche indispensable pour tous les croyants de toutes religions : « Investir dans l’avenir en offrant des espaces aux jeunes pour qu’ils ne perdent pas l’espérance, mais se sentent aimés, estimés et accueillis ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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