Le pape François rencontrera les enfants, les personnes âgées, les malades et les pauvres à la paroisse San Paolo della Croce à Corviale, à Rome, le dimanche 15 avril 2018, annonce un communiqué du Vicariat de Rome daté du 10 avril. Il confessera aussi trois paroissiens et présidera la messe à 18 heures.
Le pape sera accueilli vers 16 h par l’archevêque vicaire Mgr Angelo De Donatis, l’évêque auxiliaire pour le secteur Ouest Mgr Paolo Selvadagi ainsi que le curé don Roberto Cassano. C’est ce dernier qui a invité le pape rencontré en novembre dernier à Sainte-Marthe et qui lui avait parlé du quartier.
« Il m’a dit qu’il connaissait la situation, raconte don Roberto dans une interview accordée à l’hebdomadaire diocésain Roma Sette, et que cela lui ferait plaisir de venir nous rencontrer. Je ne me serais jamais attendu à ce qu’il vienne seulement cinq mois plus tard. Nous sommes tous très heureux et émus. »
« Notre quartier, poursuit-il, n’est pas un endroit d’où il faut se tenir à distance. Malheureusement, on le décrit comme un lieu qui fait peur, mais beaucoup de gens bien habitent ici. »
Même si le territoire souffre de l’absence de jeunes, le prêtre ne se décourage pas : « Le patronage, dit-il, est important pour la croissance d’un adolescent et même s’il n’y avait qu’un seul enfant, cela vaudrait la peine de le garder ouvert. »
Le curé décrit la situation du quartier comme « dramatique du point de vue structurel » : « Le ‘Serpentone’ (Le Gros serpent) – l’ensemble résidentiel « Nuovo Corviale, explique-t-il, composé de deux immeubles face à face, qu’un pont relie, réunissant 1.200 appartements, d’une hauteur de neuf étages et d’une longueur d’un kilomètre et où vivent plus de six mille personnes, surtout des personnes âgées – aurait besoin d’importantes interventions de restructuration et nous espérons tous que les travaux commenceront bientôt. »
La communauté paroissiale est présente auprès des personnes âgées, des malades et de quelques familles avec de graves problèmes économiques. Une centaine de familles sont assistées, y compris avec le soutien de l’Ordre des Chevaliers de Malte : une fois par mois, un paquet de vivres est distribué et, lorsque c’est possible, on intervient aussi pour le paiement des factures.
« Malheureusement, nous ne pouvons pas faire plus, même si nous le désirons, conclut le curé. Les offrandes des messes ne sont pas suffisantes et le diocèse nous apporte déjà un grand soutien. Heureusement, il y a de très nombreux bénévoles qui m’aident aussi pour les travaux en paroisse. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
