Le pape François se rendra au sanctuaire marial de Rome du Divino Amore, le 1er mai 2018, à 17h pour la prière du chapelet à l’occasion de l’ouverture du Mois de Marie, annonce Greg Burke, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, ce 10 avril 2018.
Le sanctuaire romain du “Divino Amore” – l’ « Amour Divin » -, à une quinzaine de kilomètres au sud de Rome, à Castel di Leva, est très aimé des Romains: c’est le but d’un traditionnel pèlerinage aux flambeaux à pied dans la nuit, le samedi soir, sur la Via Ardeatina.
Ce sera le second pèlerinage du pape François dans ce sanctuaire, après celle du 18 mai 2014.
Le pape François met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, dont le pape Benoît XVI, qui s’est rendu au “Divino Amore” le 1er mai 2006, également pour prier le chapelet et confier à Marie « les besoins de l’Eglise et du monde entier, spécialement marqué en ce moment par de nombreuses zones d’ombre », disait-il la veille à l’occasion de la prière du Regina Caeli.
L’origine du sanctuaire est l’intervention de la Vierge Marie en faveur d’un jeune voyageur poursuivi par des chiens errants, en 1840.
Terrorisé, il leva les yeux vers la tour d’un vieux château délabré, qui portait une peinture du XIVe siècle, représentant la Vierge à l’Enfant, surmontée d’une colombe, symbole de l’Esprit Saint, le « Amour Divin ». Il hurla : « Madonna mia, grazia ! », « Ô Sainte Vierge, pitié ! ». Les chiens s’éloignèrent sur le champ, soudain apaisés, « comme s’ils obéissaient à un ordre mystérieux ».
L’histoire ressemble à l’apparition de la Vierge Marie à Beauraing (Belgique): les deux chiens des religieuses dont le jardin abritait l’aubépine où la Vierge apparaissait, se déchaînaient contre les nombreux pèlerins, mais ils se couchaient et se taisaient immédiatement pendant le temps de l’apparition, pour recommencer ensuite à faire… leur travail, de garder l’enceinte du couvent.
Le nom du voyageur du Divino Amore n’a pas été conservé, mais comme il raconta sa mésaventure à tous ceux qu’il rencontrait et partout où il allait, Castel di Leva devint renommé, comme le rapportent les chroniques de l’époque : « On ne distinguait plus le jour de la nuit et les pèlerins accourraient toujours plus pieux et nombreux, recevant de nombreuses grâces ».
Une église fut construite en 1745 pour abriter l’image de la Vierge. La « salle des ex-votos », couverte de milliers d’ex-votos de toute sorte, manifeste combien au cours des siècles, les Romains ont continué d’avoir recours à l’intercession de la Vierge du Divino Amore et ont été exaucés. On y trouve aussi, par exemple des bicyclettes de coureurs cyclistes ayant bénéficié de la protection de Marie, probablement pendant le Tour d’Italie: l’une d’elle a été offerte par Eddie Merckx.
A la suite d’un vœu du pape Pie XII et des Romains pour le salut de la ville pendant la seconde guerre mondiale, le 4 juin 1944, le sanctuaire a été agrandi et assorti d’oeuvres caritatives.
Le nouveau sanctuaire, inauguré par Jean-Paul II le 4 juillet 1999, compte aujourd’hui une « Maison du pèlerin », un séminaire, une résidence de consultation psychologique pour les personnes consacrées, une maison pour les personnes âgées seules, un centre sportif pour les jeunes, et une maison de prière « Saint-Luc ». Un foyer pour personnes handicapées est actuellement en route.
« Faites, ô notre Mère, que jamais personne ne vienne à ce Sanctuaire sans recevoir dans le coeur la consolante certitude du Divin Amour », avait prié Jean-Paul II lors de l’inauguration, en le nommant « le nouveau sanctuaire de Rome ».
Le Divino Amore a reçu la visite de Jean-Paul II trois fois, le 1er mai 1979, le 7 juin 1987 et le 4 juillet 1999.
Madonna del Divino Amore Photo Studio Roma, capture @ santuariodivinoamore.it
Mois de Marie: le pape François au sanctuaire du Divino Amore le 1er mai
Second pèlerinage au sanctuaire marial de Rome