Le pape François a exhorté à ne pas être « des chrétiens garés… en stationnement », lors de la messe matinale qu’il a célébrée à la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, ce 12 mars 2018 : « Le vrai chrétien prend des risques, il sort de sa sécurité. »
Dans son homélie rapportée par Vatican Media, le pape a commenté l’Evangile du jour (Jn 4, 43-54) où Jésus s’exclame : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
« Voir un miracle, un prodige, et dire : ‘Mais, Tu es puissant, tu es Dieu’, oui, c’est un acte de foi, mais petit comme ça, a souligné le pape. Parce qu’il est évident que cet homme a un fort pouvoir ; c’est là que commence la foi, mais ensuite il faut continuer. »
« Le Seigneur passe dans notre vie et fait un miracle en chacun de nous, et chacun de nous sait ce qu’a fait le Seigneur dans sa vie… (mais) tout ne finit pas là, a poursuivi le pape : c’est une invitation à continuer, à continuer à marcher, “chercher la face de Dieu” … chercher cette joie. »
En effet, le miracle n’est que le commencement et il ne faut pas s’arrêter à la première grâce reçue : « Il y a tant de chrétiens immobiles, qui n’avancent pas, a déploré le pape François ; des chrétiens enterrés dans les choses de tous les jours – bons, bons ! – mais ils ne grandissent pas, ils restent petits. Des chrétiens garés : ils sont en stationnement. Des chrétiens en cage qui ne savent pas voler. »
Et le pape d’inviter à « protéger son désir, ne pas trop se ranger, avancer un peu, risquer. Le vrai chrétien prend des risques, il sort de sa sécurité ».
En conclusion, il a proposé des questions pour un examen de conscience : « Où est ton désir de Dieu ? (…) Comment est mon désir ? (…) Est-ce que je cherche le Seigneur aujourd’hui ? Ou bien j’ai peur, je suis médiocre ? (…) Quelle est la mesure de mon désir ? Le hors-d’œuvre ou tout le banquet ? » Car, a-t-il affirmé, « la foi c’est cela : avoir le désir de trouver Dieu, de le rencontrer, d’être avec Lui, d’être heureux avec Lui ».
Sainte-Marthe 12/03/2018 © Vatican Media
Sainte-Marthe : le chrétien n’est pas "garé", il prend des risques
Ne pas se contenter du hors-d’œuvre du banquet