« Un homme simple qui a marqué l’histoire ». C’est en ces termes que le cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin parle de saint François, en préfaçant un livre en italien du p. Enzo Fortunato, directeur de la salle de presse du Couvent d’Assise, intitulé « Francesco il ribelle » (François le rebelle), paru le 27 février 2018 (Ed. Mondadori).
Pour le « numéro 2 » du Vatican, la simplicité évangélique de François a changé le monde parce qu’elle est partie « des petits, des pauvres, des rejetés ».
« Mais pourquoi écrire un autre profil biographique de François d’Assise ? », se demande-t-il. Parce que celui-ci propose une « lecture ecclésiale du saint » : « Pendant que l’Église cherche tous les jours à accomplir ce chemin en sortie qui lui a été demandé par le pape François, souligne le secrétaire d’État, le p. Fortunato a compris qu’il fallait, d’une certaine manière, expliquer le secret de François, à savoir la raison pour laquelle un homme simple, qui a vécu il y a huit siècles, est la meilleure incarnation du christianisme tel qu’il se configure en ce début du troisième millénaire. »
François d’Assise est en effet un rebelle obéissant et toujours libre, promoteur d’ « une culture inspirée de l’Évangile, en mesure de dialoguer avec tous », souligne le cardinal Parolin.
En outre, François est un homme doux, poursuit-il : « Les doux ne conquièrent pas la terre, n’en prennent pas possession par la violence ou la force, ils la reçoivent simplement comme un héritage, comme un don. »
Et dans ce secret du saint d’Assise, pour le cardinal, se lit « le projet évangélique que le pape François développe pour toute l’Église. Une Église qui n’est pas enfermée dans ses institutions, mais pauvre et ouverte à la rencontre, capable de proposer l’Évangile par sa parole et par sa vie ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
