La Constitution apostolique « Veritatis gaudium » du pape François, encourage « non seulement l’interdisciplinarité mais aussi la transdisciplinarité », souligne Piero Coda, doyen de l’Institut universitaire Sophia et membre de la Commission théologique internationale. C’est une proposition « ambitieuse, mais clairvoyante et bien fondée dans la tradition de l’Église, toujours ouverte, écoutant l’Esprit et discernant les signes des temps ».
C’est ce qu’il a déclaré ce matin, lors de la présentation de la nouvelle Constitution apostolique pour les Universités et les Facultés ecclésiastiques, publiée ce 29 janvier 2018.
Evoquant « la transdisciplinarité », Piero Coda a souligné qu’elle nécessitait « un large dialogue, éclairé par l’adhésion reconnaissante et sereine, à la lumière de la foi, entre les différentes disciplines et les différentes cultures ».
Dans la Constitution, a-t-il estimé, le pape François « offre des critères précis d’orientation » : « Avant tout, il s’agit de préparer des lieux et des parcours de formation, d’étude et de recherche où l’immersion existentielle et intellectuelle au cœur même de l’expérience chrétienne prédispose à tisser des relations significatives et constructives à tous les niveaux, dans l’Église et dans la société. » Il faut partir « de la conviction, poursuit-il, que Dieu dans le Christ ne veut pas seulement le bien de chaque personne, mais des relations sociales dans leur articulation différenciée, en commençant par ceux qui sont pauvres et abandonnés ».
Selon Piero Coda, le document appelle à « repenser complètement la nature et la mission de l’Université » ce qui « implique la prise de conscience et la décision de s’engager dans un processus long et rigoureux ». Il faut, entre autres, donner « encore plus » d’« impulsion à la recherche scientifique, en se dotant de centres spécialisés pour approfondir les questions les plus pertinentes ».
D’une part, a-t-il poursuivi, « Veritatis gaudium » est « une invitation » à former « des narrations nouvelles et parlantes de l’Évangile de toujours, capables d’intercepter les besoins et les exigences les plus profonds d’aujourd’hui ». D’autre part, « dans la ligne tracée par Laudato Si’, c’est l’invitation à identifier » et à « mettre en pratique les moyens de penser ensemble : de façon responsable, avec compétence, réalisme et efficacité ».
