« Dans la douleur, nous demandons la paix : la douleur en paix. » C’est avec ces paroles que le pape François a commencé la messe de ce matin, 25 janvier 2018, à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, en présence des familles des victimes de l’hôtel Rigopiano: une avalanche dans une station de ski italienne des Abruzzes qui a coûté la vie à 29 personnes et dont le premier anniversaire a été célébré le 18 janvier dernier, indique L’Osservatore Romano. Le pape s’est adressé aux proches des victimes, mais n’a pas prononcé d’homélie.
Après la messe, le pape a parlé à chacune des cinquante personnes présentes, accompagnées de l’archevêque de Pescara-Penne, Mgr Tommaso Valentinetti.
« Aujourd’hui, nous demandons tous ensemble la paix au Seigneur, a dit le pape François. La paix pour nos proches qui sont morts à Rigopiano : la paix pour la famille ; la paix dans les cœurs ; la paix qui n’est pas seulement la résignation, mais la confiance dans le Seigneur en restant dans la douleur » parce que « la paix chrétienne n’est pas une anesthésie ».
« Paternel et aimable avec tout le monde, a dit Mgr Valentinetti, le pape François a utilisé des mots de réconfort, appelant à un chemin de la foi : à un approfondissement de la foi qui nous soutient dans les moments difficiles. » Tous, a-t-il ajouté, « avaient apporté des photos des proches et voulaient en donner au pape, qui les a accueillis avec émotion » en s’arrêtant « en particulier auprès d’un enfant de la paroisse de Loreto Aprutino », qui à dix ans a perdu les deux parents dans cette tragédie.
Les proches ont aussi apporté des effets personnelles appartenant à leurs parents morts dans l’avalanche. « Une photographie, un livre, un ticket, des choses personnelles… », a expliqué Mgr Valentinetti à Vatican News.
« Un an après… a-t-il dit, les proches ne peuvent toujours pas digérer la douleur. Le pape a promis à tous ses prières et a continué, famille par famille… Et c’était ressenti comme une participation à un moment très important. »
« C’était une rencontre de prière intense, a-t-il ajouté. Une prière surtout pour ceux qui malheureusement n’existent plus, mais aussi pour ceux qui sont restés parce qu’ils tirent de la foi la force nécessaire pour passer une épreuve très lourde. »
« Nous sommes allés à Rome pour que le pape exerce sa grande paternité, a expliqué l’archevêque. Ce pape, qui exerce continuellement sa paternité envers de nombreuses personnes, n’a pas manqué d’exercer sa paternité envers ces personnes qui ont malheureusement perdu leurs proches. … C’était une messe très recueillie, avec beaucoup d’intensité et de prière. »
