Messe à Medellin, Colombie © L'Osservatore Romano

Messe à Medellin, Colombie © L'Osservatore Romano

Chili, Pérou : l'Amérique latine, stimulant pour l'Eglise en occident

Réflexions de Mgr Camilleri à la veille du voyage du pape

Share this Entry

L’Eglise en Amérique latine est « un facteur stimulant pour les Eglises locales en occident », estime Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire pour les relations avec les Etats de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, dans un entretien à Giornale del Popolo à la veille du départ du pape pour son voyage au Chili et au Pérou (15-22 janvier 2018).
« L’Amérique latine, rappelle Mgr Camilleri, reste le continent avec le plus grand nombre de catholiques, où la vivacité et le dynamisme de l’Eglise continuent à être motif d’espérance pour le futur et également un facteur stimulant pour les Eglises locales en occident, peut-être un peu assoupies à cause de la déchristianisation croissante. »
Les vents de la sécularisation
« Cependant, ajoute le sous-secrétaire, il faut rester vigilant, car sur le continent latino-américain aussi, arrivent les vents de la sécularisation, et cela implique la nécessité d’une formation plus adéquate des fidèles et un plus grand engagement des laïcs dans les divers secteurs de la société, afin qu’ils puissent contribuer positivement à combattre ces plaies sociales qui affligent le continent, où inégalités, injustices et corruption endémique ont des racines profondes. »
Le rôle des chrétiens, poursuit-il, est d’être « levain, lumière pour le monde et sel de la terre, c’est-à-dire des témoins authentiques de la foi que nous professons, en travaillant « pour le progrès de leurs pays respectifs et (pour) changer le visage de la société ».
Reprenant la définition du pape, de l’Eglise comme un “hôpital de campagne”, Mgr Camilleri souligne « la dimension thérapeutique de la mission ecclésiale, y compris du point de vue géopolitique, qui chez le pape François assume les caractéristiques du “regard de Magellan”, qui change de perspective et abandonne ses certitudes pour apprendre quelque chose de nouveau ; un voyage “en haute mer” qui va des périphéries au centre, et qui cherche à ouvrir de nouveaux parcours de communication et de rencontre, en construisant aussi des ponts idéaux entre continents, cultures, religions, systèmes juridiques et de pensée ».

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel