Cardinal Parolin © capture de Zenit / CTV

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La Russie "a une responsabilité particulière à l’égard de la paix"

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Bilan du card. Parolin au retour de sa visite dans le pays

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La Russie « a une responsabilité particulière à l’égard de la paix » et doit « s’efforcer de mettre les intérêts supérieurs de la paix au-dessus de tous les autres intérêts », affirme le cardinal Pietro Parolin au retour de son déplacement dans le pays, le 25 août 2017.
Dans un entretien aux médias du Vatican – Centre de télévision et Radio Vatican – le secrétaire d’Etat dresse un bilan « substantiellement positif » de ce voyage : « nous avons pu réaliser le programme qui avait été fixé, note le ‘numéro 2’ du Vatican… et ces rencontres – tant au niveau des autorités civiles avec le président Poutine et le ministre des Affaires étrangères Lavrov qu’avec la hiérarchie de l’Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill et le métropolite Hilarion – ont été caractérisées par un climat de cordialité, un climat d’écoute, un climat de respect. »
Il salue des rencontres « significatives » et « constructives », un voyage « utile » et « intéressant » dont il a fait un compte-rendu au pape François à son retour : « Le pape a apprécié ces impressions, ces résultats positifs… il est très, très attentif à toutes les occasions de dialogue. »
Un grand rôle à jouer
Le secrétaire d’Etat revient sur sa rencontre « cordiale » et « respectueuse » avec le président Poutine qui a été l’occasion d’échanger sur le Moyen-Orient, en particulier la Syrie et la situation des chrétiens : « une des convergences qui existent entre la Russie et le Saint-Siège est cette attention à la situation des chrétiens… que nous tendons à élargir à tous les groupes religieux et à toutes les minorités. »
« J’ai cherché surtout à dire ceci, c’était le message que j’ai voulu transmettre : que la Russie, par sa position géographique, par son histoire, par sa culture, par son passé, par son présent, a un grand rôle à jouer dans la communauté internationale, dans le monde ».
La Russie, insiste-t-il, « a une responsabilité particulière à l’égard de la paix : aussi bien le pays que ses leaders ont une grande responsabilité à l’égard de la construction de la paix et doivent vraiment s’efforcer de mettre les intérêts supérieurs de la paix au-dessus de tous les autres intérêts ».
Une nouvelle atmosphère
Evoquant la rencontre avec le patriarche Kirill, le cardinal Parolin précise qu’il a été question de « cette nouvelle atmosphère qui règne dans les relations entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique ». Les deux hommes ont mentionné des points de collaboration « culturelle – académique – humanitaire … » mais aussi des thèmes « un peu délicats » pour lesquels les deux Eglises ont la volonté de trouver des « solutions ».
Quant au conflit ukrainien, « il est prématuré de penser à des nouveautés », même si cette question était inévitable, estime-t-il : « c’est une grande préoccupation pour le Saint-Siège ; le pape s’est prononcé plusieurs fois sur ce thème ». Durant leur entretien, le patriarche et le secrétaire d’Etat ont évalué la possibilité de « pas concrets » pour « une solution durable et juste ».
Le Saint-Siège, rapporte le cardinal Parolin, « a surtout insisté sur les aspects humanitaires à partir de la grande initiative du pape pour l’Ukraine ». Il a plaidé pour la libération des prisonniers « pour sortir de cette situation de stagnation et faire avancer (…) le thème du cessez-le-feu, le thème des conditions de sécurité sur le territoire et aussi celui des conditions politiques ».
Le cardinal Parolin se souvient par ailleurs de la messe qu’il a célébrée avec la communauté catholique dans une cathédrale bondée : « Je suis toujours touché par la foi et la dévotion de ces personnes, confie-t-il : la façon dont ils participent à la messe, cette attention, ce respect, ce silence… ils sont venus surtout pour exprimer leur attachement au pape et au fait d’être membres de l’Eglise universelle. »
En se remémorant sa visite à la cathédrale orthodoxe de Moscou, détruite sous le régime communiste, puis reconstruite, le secrétaire d’Etat souligne que « Dieu est plus grand que les projets des hommes ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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