OR - Le pape François reçoit le métropolite Hilarion, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou

Le pape François reçoit le métropolite Hilarion - PHOTO.VA - L'OSSERVATORE ROMANO

Collaborer entre orthodoxes et catholiques, par le métropolite Hilarion

Affronter ensemble les grandes crises actuelles

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« Je suis convaincu que le développement de la collaboration entre orthodoxes et catholiques dans les sphères où nos Églises ont une position commune ou proche rendra possible de dépasser les préconçus pluriannuels et de parvenir à une compréhension réciproque », estime le métropolite Hilarion.
À la veille du voyage du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin en Russie, où il rencontrera les plus hautes autorités civiles et religieuses, L’Osservatore Romano, dans son édition italienne du 18 août 2017, reprend une interview accordée par le métropolite Hilarion au quotidien italien « Il Sole 24 ore ».
Voici notre traduction complète de l’article.
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Le progrès réalisé ces dix dernières années entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique, « comme entre la Russie et le Saint-Siège » est « significatif ». Une collaboration qui se déroule dans divers domaines et devenue possible « grâce à une conscience toujours plus grande de combien nous unit la tradition spirituelle du premier millénaire de la chrétienté ».
Dans une interview au quotidien « Il Sole 24 ore », le président du Département pour les relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, Hilarion, rappelle la nécessité pour les orthodoxes et les catholiques de travailler ensemble à la solution des grandes crises dans lesquelles se débat le monde, en particulier le drame de la persécution des chrétiens au Proche-Orient et dans d’autres régions, mais aussi, fait observer le métropolite, « la crise des valeurs spirituelles et l’exclusion de la religion de la sphère de la vie sociale dans les pays occidentaux ».
La rencontre entre le patriarche de Moscou Cyrille et le pape François, le 12 février 2016 à La Havane, est le reflet concret de cette confiance et compréhension réciproque. Dans cet entretien, il a été question des « problèmes les plus actuels dans les relations orthodoxes-catholiques et pour la situation dans le monde », a fait observer Hilarion, citant des extraits de la déclaration conjointe signée à Cuba. « Je suis convaincu que le développement de la collaboration entre orthodoxes et catholiques dans les sphères où nos Églises ont une position commune ou proche rendra possible de dépasser les préconçus antérieurs et de parvenir à une compréhension réciproque », a-t-il ajouté.
Le récent pèlerinage en Russie des reliques de saint Nicolas de Bari est un exemple de ce dialogue. Dans ce cas-ci, « ce n’est pas un dialogue au niveau des prélats ou des théologiens, mais la participation de millions de fidèles, reconnaissants de pouvoir embrasser les restes du saint le plus vénéré, une dévotion qui unis dans les faits les chrétiens de l’est et de l’ouest ». Le transfert des reliques a été « un témoignage concret de cette tradition spirituelle du premier millénaire qui unit catholiques et orthodoxes au-delà des divergences ».
Quant au voyage à Moscou, désormais proche, du cardinal secrétaire d’État, Pietro Parolin, le représentant du patriarcat parle d’une visite de grande importance : « Nous discuterons de tout le spectre des relations bilatérales entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique et j’espère que nous tracerons de nouvelles perspectives pour leur développement ».

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Hélène Ginabat

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