Aujourd’hui l’Eglise « est en tête sur le thème de la prévention et de la protection des mineurs victimes d’abus », écrit le père Hans Zollner dans les pages de La Civiltà Cattolica datée du 25 février 2017. Le président du “Centre for Child protection” (CCP) de l’Université pontificale Grégorienne estime cependant que la lutte sera longue et qu’elle exige plus que de simples lignes de conduite, « une conversion radicale ».
Le président du CCP, qui travaille en collaboration avec la Commission pontificale pour la protection des mineurs, évoque la récente préface du pape au livre de Daniel Pittet, ancienne victime ayant pardonné à son agresseur. Les paroles du pape, estime-t-il, « poussent à tirer des conclusions précises et à agir en conséquence ».
« Aujourd’hui l’Eglise a pris conscience du problème – aussi grâce à l’intervention de Benoît XVI auparavant et de François désormais – et elle est même en tête sur le thème de la prévention et de la protection des mineurs victimes d’abus ; et cela est reconnu aussi par les institutions non ecclésiales ».
« La lutte contre les abus sexuels durera longtemps, estime-t-il cependant, et il faut dire adieu à l’illusion que la simple introduction de règles et de lignes de conduite en soit la solution. Elle implique une conversion radicale ».
Si dans les prochains mois ou années il y aura certainement d’autres nouvelles « terribles », souligne le p. Zollner, cependant « la sensibilité envers cette thématique a augmenté au sein des autorités ecclésiastiques, ainsi que la disponibilité à agir ». Il note qu’« en de nombreux endroits on travaille sérieusement pour affronter des cas d’abus (…) et la prévention est efficace, comme le montrent les statistiques ».