Audience du 8 février 2017, capture CTV

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Traite des personnes: éradiquer ce crime "intolérable", appel du pape

Applaudissements pour sainte Joséphine Bakhita

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A l’occasion de la 3e Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes, le 8 février 2017, le pape a appelé à n’épargner aucun effort pour « éradiquer ce crime honteux et intolérable ». Lors de l’audience générale salle Paul VI au Vatican, il a salué la mémoire de l’ancienne esclave soudanaise sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), invitant à l’applaudir.

Evoquant la Journée instituée en 2015 et intitulée cette année « Ce sont des enfants ! Non pas des esclaves ! », le pape a encouragé « tous ceux qui, de diverses façons, aident  les mineurs rendus esclaves et exploités, à se libérer de cette oppression ».

« Je souhaite, a-t-il ajouté, que ceux qui ont des responsabilités de gouvernement combattent avec décision ce fléau, en donnant voix à nos frères les plus petits, humiliés dans leur dignité ». Et le pape d’insister : « Il faut faire tous les efforts pour éradiquer ce crime honteux et intolérable ».

Le pape a aussi improvisé quelques mots : la Journée contre la traite « est célébrée aujourd’hui parce que c’est la fête de sainte Josephine Bakhita », a-t-il rappelé en brandissant un livret portant la photo de la sainte en couverture, applaudie par la foule.

« Cette jeune fille rendue esclave en Afrique, exploitée, humiliée, n’a pas perdu l’espérance, a-t-il poursuivi. En gardant sa foi, elle finit par arriver comme migrante en Europe, elle sentit là l’appel du Seigneur et devint religieuse ».

« Prions sainte Joséphine Bakhita pour tous les migrants, les réfugiés, exploités, qui souffrent tant », a alors lancé le pape aux pèlerins. Il a conclu en invitant à nouveau à applaudir la sainte.

Lors des salutations en italien, il a encouragé le Comité de la Journée mondiale de prière contre la traite des personnes : « Levez-vous, je veux vous voir ! », a-t-il appelé tandis que se dressaient les représentants dans la foule. « Merci pour ce que vous faites, merci ! ».

Mère Joséphine Bakhita naquit au Soudan en 1869 et mourut à Schio (Italie) en 1947. Enlevée, vendue et revendue plusieurs fois sur les marchés de El Obeid et de Khartoum, elle connut les humiliations, les souffrances physiques et morales de l’esclavage. Bakhita fut rachetée par un Consul italien, Calliste Legnani, qui l’amena en Italie lorsqu’il quitta le Soudan. Elle vécut avec sa nouvelle famille puis, confiée aux Sœurs Canossiennes, elle reçut le baptême et se consacra au Seigneur dans l’Institut de Sainte Madeleine de Canossa.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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