Faustine, spectacle de la Diaconie de la Beauté © Diaconie de la Beauté

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"Faustine": un "spectacle-prière", pour prolonger le Jubilé de la miséricorde

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« Devenons de vrais apôtres de la Miséricorde », par Anne Facérias

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« Faustine » – un « spectacle-prière » – est à l’affiche à la crypte de l’église de Notre-Dame des Champs de Paris (France), pour 9 représentations (17, 19, 20, 25, 26,27 et 30 novembre, 1er et 4 décembre), explique Anne Facérias qui présente aux lecteurs de Zenit le lien entre ce spectacle et le Jubilé de la Miséricorde.
Zenit – Vous présentez un spectacle sur sainte Faustine Kowalska (1905-1938), qui a vécu en Pologne et en Lituanie, choisie par le Christ comme apôtre de la miséricorde divine: pourquoi Faustine?
Anne Facérias – Faustine est un « spectacle-prière » qui s’est naturellement inséré dans notre programme de l’Année sainte de la Miséricorde proposée le Pape François. Nos spectacles ont toujours un lien direct avec l’actualité de l’Eglise ou des commémorations (par exemple spectacle pour le 9ème centenaire de la naissance de saint Bernard en 1990, spectacle Allons Marron pour le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1998, spectacle Thérèse d’ Avila pour les 500 ans de sa naissance en 2015). Sœur Faustine est l’une des plus grandes saintes du XX ème siècle. Son message s’inscrit dans la pure tradition de l’Eglise et nous aimons travailler dans ce sillage.
Daniel Facérias a écrit ce spectacle. Quels épisodes de la vie de sr Faustine a-t-il privilégiés?
Mon mari a voulu nous partager la transfiguration de sœur Faustine. Malgré toutes les épreuves rencontrées durant sa vie, elle a toujours gardé sa pureté d’âme, sa joie et sa sainteté.
Elle est méprisée jusqu’à être considérée comme une folle mystique. Elle est rejetée malgré tous les gestes d’amour qu’elle peut poser. Elle est ignorée jusqu’ au désintéressement total de sa personne, mais rien ne l’arrête ! Quand on la met dehors, elle revient par la fenêtre ! Elle sait que les derniers seront premiers au paradis, « qu’il faut aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui ont de la haine, tendre la joue gauche si on lui frappe la droite » (Lecture de ce matin en la basilique Saint-Pierre pour la création de 17 cardinaux ).
Dans ce spectacle est mis aussi en évidence son rapport avec son confesseur le bienheureux père Michal Sopoçko qui a su la conduire et la confirmer dans la justesse théologique de sa mission.
Justement, quels personnages de l’entourage de Faustine Michael Lonsdale a-t-il mis en scène? A qui sont confiés les rôles ?
Plusieurs personnes de l’entourage de Faustine sont mises en scène : sa petite sœur, sa maman, une dame qui a accueilli Faustine à Varsovie, la supérieure de la communauté, la maîtresse des novices, la prieure de Cracovie, une sœur grincheuse au couvent et son confesseur. Marie Lussignol joue sœur Faustine, Françoise Thuriès interprète 9 personnages et Daniel Facérias le confesseur.
C’est une très belle histoire vraie remplie d’humanité, de charité et de vérité où chacun pourra faire « l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance ». Le génie de notre metteur en scène, Michael Lonsdale, le talent de Daniel et la grande qualité de nos acteurs ont bien sûr contribué au succès de ce travail.
La « Diaconie de la Beauté » est producteur de ce travail mais qu’est-ce que la « Diaconie de la Beauté » ?
Mon mari et moi-même sommes à l’initiative de ce mouvement avec le cardinal Poupard, Mgr Rey, Mgr Le Gall, Mgr Louis et plusieurs autres personnalités d’Eglise comme le cardinal Sarah. Tout s’enracine dans le synode sur la Nouvelle évangélisation, comme un appel et une mission pour redonner les artistes à l’Eglise et l’Eglise aux artistes.
Trois branches dans ce mouvement: 1. développement des groupes de prières pour les artistes et amis d’ artistes qui veulent servir la beauté de Dieu, 2. organisation d’évènements artistiques (festival, spectacle, exposition…) et 3. création de maisons d’artistes, lieux de vie où l’art et la foi se rencontrent.
Trois dimensions : spirituelle (tisser des liens entre l’art et la foi), artistique et sociale (redonner une dignité par l’art pour les plus fragiles). N’oublions pas que le premier évènement de la Diaconie de la Beauté a été de participer au rassemblement Diaconia à Lourdes. Sœur Elisabeth, l’une des responsables, travaillent avec nous depuis cet évènement.
Quand et où auront lieu les prochaines représentations? On peut vous rejoindre sur une page web, un profil facebook ou un compte twitter?
« Faustine » est à l’affiche en ce moment à la crypte de l’église de Notre-Dame-des-Champs de Paris, pour 9 représentations (17, 19, 20, 25, 26,27 et 30 novembre, 1er et 4 décembre). Durant le 1er semestre 2017, nous irons dans une douzaine de diocèses et j’espère à Rome au moment de notre 2ème symposium autour de Fra Angelico ( 18,19 et 20 février 2017).
Il y a un site : www.ladiaconiedelabeaute.org
ainsi qu’ une page facebook :
https://www.facebook.com/Faustine-1733103673640155/?fref=ts
et twitter : https://twitter.com/Faustine_CM?lang=fr
Vous êtes à Rome pour la clôture de l’année de la Miséricorde, qu’en retenez-vous ?
Quel cadeau d’être en ce moment à Rome, je suis venue pour la clôture de l’année de la Miséricorde mais aussi pour la création des nouveaux cardinaux. Nous revenons d’une tournée de 12 soirées dans l’Océan indien (9 à l’île de la Réunion et 3 à l’île Maurice). Le soir de la représentation Faustine au carmel Notre-Dame-du-Grand-Large (Réunion), nous avons appris la création de Mgr Piat (Maurice) élevé au cardinalat. Incroyable nouvelle à laquelle personne ne s’attendait. Cela me touche d’ autant plus que j’avais accompagné durant les deux dernières années de sa vie son prédécesseur, Mgr Margéot, premier évêque mauricien crée cardinal le 28 juin 1988. Cette fin d’année de la Miséricorde est une magnifique coïncidence providentielle qui mêle spiritualité, amitié et charité.
Le Jubilé de la miséricorde s’achève, mais le spectacle continue: quel message retenir de ce spectacle pour l’après Jubilé?
La Miséricorde est infinie et ne fait que commencer ! C’est la rose de l’âme ! « On ne voit bien qu’avec les yeux du cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »: le Petit Prince est beau comme la Miséricorde et nous emmène parfois là où l’on ne s’attend pas.
C’est étonnant de constater combien sa propre vie peut rejoindre parfois ce qu’on partage sur scène ! Ce n’est plus un spectacle mais une méditation qui creuse en nous l’empreinte d’un nouveau regard toujours tourné vers le Seigneur. Oui, devenons de vrais apôtres de la Miséricorde à la suite de tous les saints qui accompagnent notre Diaconie : Fra Angelico, Marie Madeleine, Thérèse de l’Enfant Jésus, Pier Giorgio Frassati, Thérèse d’ Avila et tant d’autres.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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