Le cardinal Pietro Parolin © L'Osservatore Romano

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La place de l’Eglise? Aux côtés des malades, par le card. Parolin

Visite de l’Institut Pie XII de Misurina pour enfants asthmatiques

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« Il est fondamental que l’Église reste à sa place aux côtés des malades, surtout dans l’assistance de ceux qui, aujourd’hui, sont plus marginalisés ou abandonnés », a affirmé le cardinal Pietro Parolin. L’Osservatore Romano du 13 septembre 2016 rapporte des extraits de son intervention lors d’une récente visite de l’Institut Pie XII de Misurina, dans le nord de l’Italie.
Le secrétaire d’État du Vatican s’y est rendu à l’occasion de la signature d’une convention entre l’hôpital romain Bambino Gesù et cette structure du diocèse de Parme, spécialisée depuis quelque 70 ans, dans le traitement des enfants asthmatiques. Après s’être entretenu avec le personnel et avec les petits malades, il a prononcé un discours.
« Face à tous les changements dans les secteurs social et sanitaire » influencés par « des critères d’organisation ou financiers politiquement déterminés », le cardinal Parolin a donné l’exemple de cet institut né « d’une source éminemment chrétienne » et « au-delà de tout calcul purement économique ». Le fondateur, le bénédictin Paolino Quattrocchi acquit cet ancien hôtel abandonné après la chute de la monarchie, pour le transformer en un sanatorium.
Engagement des religieux
L’histoire de l’institut, a-t-il poursuivi, renvoie à une réalité « propre à l’Église, qui est la présence et l’engagement des religieux dans le secteur de la santé ». Une réalité, a-t-il ajouté « qui continue de représenter une richesse non seulement pour l’Église, mais pour la société civile elle-même et pour la famille humaine entière ».
Evoquant « la différence d’époque actuelle, caractérisée par des accélérations dans les changements comme il n’y en a jamais eu dans toute l’histoire humaine », le « numéro 2 » du Vatican a assuré : « Il est fondamental que l’Église reste à sa place aux côtés des malades, surtout dans l’assistance de ceux qui, aujourd’hui, sont plus marginalisés ou abandonnés ».
Comme les communautés monastiques du Moyen-Âge, le cardinal Parolin a exhorté les soignants à « mettre (leur) rapport avec Dieu au centre de (leur) vie et de (leur) engagement professionnel quotidien ». La recherche de Dieu, a-t-il affirmé, n’aboutit pas « à un repliement indifférent et désintéressé » sur soi mais à « une attention empressée ».
Soigner et prendre soin
« Dans la recherche de réponses plus adaptées à nos exigences et de solutions valides et durables, nous ne pouvons pas nous contenter d’expédients temporaires faits de compromis », a aussi déclaré le secrétaire d’Etat.
Et de souhaiter que le personnel de santé ait « une qualité morale adéquate ». En d’autres termes, que « la capacité technique » soit accompagnée « de la responsabilité (…) sur la vie et la personne du patient ». « Une chose est de soigner une personne, a insisté le cardinal Parolin, une autre en revanche est d’en prendre soin. La différence tient à la valeur ajoutée de la qualité morale de la vie du professionnel, qui tout en se concentrant sur la pathologie de sa compétence, se révèle capable de prendre en charge toutes les exigences de la personne ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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