Mgr Nicodemus Daoud Sharaf, ECLJ

Mgr Nicodemus Daoud Sharaf, ECLJ

Irak: pour la protection internationale des chrétiens dans la plaine de Ninive

Mobilisation de l’ECLJ pour la reconnaissance du génocide

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Mgr Nicodemus Daoud Sharaf, archevêque syriaque orthodoxe de Mossoul, a appelé à « la restauration sous protection internationale de foyers chrétiens dans la plaine de Ninive », lors d’une réception organisée samedi 21 mai, par l’ECLJ, à son siège, à Strasbourg, en présence de divers représentants, dont l’ambassadeur de Pologne, et plus de 200 personnes.
À l’invitation du représentant permanent de la Mission du Saint-Siège à Strasbourg, Mgr Paolo Rudelli, celui-ci a reçu l’archevêque aux côtés de Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, « en signe de soutien et afin de lui donner l’occasion de témoigner en France de ce que les chrétiens d’Irak subissent ». Il était le dernier évêque à quitter Mossoul en juin 2014, lorsque la ville fut prise par l’État islamique.
L’ACLJ et l’ECLJ se disent pour leur part « profondément déterminés pour acter la reconnaissance internationale du génocide commis par l’État islamique ».
Les pétitions de l’ACLJ et de l’ECLJ pour la reconnaissance et la lutte contre le génocide ont rassemblé plus de 574 000 signatures.
Le Parlement européen, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe et l’administration Obama ont reconnu ce génocide.
À présent, l’ECLJ « se battra à l’ONU pour la reconnaissance officielle du génocide mais aussi pour que des mesures soient réellement prises afin que les réfugiés chrétiens puissent revenir sur leur terre grâce à une protection internationale »
L’archevêque orthodoxe a dénoncé le « véritable génocide » qui dure depuis des années et contre lequel « aucune action internationale n’a été prise » bien que les pays sont informés heure par heure de l’évolution de la situation.
Mgr Sharaf a fait observer : « Nous, Syriaques, sommes les premiers habitants de cette terre, puis nous sommes devenus une minorité et maintenant nous ne sommes plus que des réfugiés dans notre propre pays. »
Il a demandé, rapporte l’ECLJ, « aux pays occidentaux et aux institutions internationales d’agir de manière à permettre leur retour dans la plaine de Ninive et de rétablir un foyer chrétien sous protection internationale. Sunnites, Chiites et Kurdes : ils ont tous obtenu leur territoire. Les chrétiens devraient également avoir le leur afin de vivre en paix selon lui. Ils ne souhaitent qu’une chose : pouvoir revenir à Ninive où ils vivaient jusqu’en 2014. La communauté internationale peut arrêter Daech si elle le souhaite véritablement. La création d’un espace sécurisé de retour pour les chrétiens est réalisable si la communauté internationale soutient et protège une telle zone ».
« Les chrétiens ne valent pas grand-chose, vous pouvez les tuer, leur vie de vaut rien », a-t-il déclaré avant de décrire les conditions des réfugiés : plus de 5 000 familles autour d’Erbil, dans le Kurdistan irakien.
Mgr Sharaf a déploré la destruction des familles et des communautés provoquée par ce génocide et cet exode:  « Tant que les familles demeurent fortes et unies, l’amour, la vie, la foi et la culture peuvent être transmis, assurant ainsi la survie du peuple et de l’Eglise. »

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Rédaction

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