Le couvent d’Assise, en Italie, organise du 18 au 20 septembre une nouvelle rencontre entre les responsables mondiaux des religions pour invoquer la paix dans le monde.
Dans une note publiée le 29 mars et reprise par l’agence Sir, le père Mauro Gambetti, gardien du couvent d’Assise, explique la nécessité de donner une réponse commune aux attaques terroristes et aux guerres.
« Une prière commune et une parole unanime, fruit d’une réflexion partagée, seront la réponse que nous voudrions susciter ». C’est ainsi que le père Gambetti explique le but de la rencontre organisée par les frères franciscains d’Assise, avec la Communauté de Sant’Egidio et le diocèse.
« Devant la violence insensée qui fait rage, les religions doivent donner au monde un message convergent », affirme le père Mauro Gambetti. « Nous croyons, ajoute-t-il, que la voie d’Assise, celle de la fraternité humble tracée par François, vécue dans la rue avant même de l’être dans les couvents et caractérisée par la ‘soumission réciproque’, est la réponse à donner. »
Pendant « deux jours de tables rondes et une journée de prière », les responsables religieux, des hommes politiques, des représentants du monde scientifique et de la culture, des personnes œuvrant pour la paix s’interrogeront sur « les principes reconnus par toutes les religions pour une coexistence pacifique ».
« Le terrorisme transversal, lit-on dans le texte du gardien du couvent d’Assise, échauffé par les proclamations d’une ‘guerre sainte’, oblige les gouvernements et les citoyens à prendre position : se cacher comme des rats ou sortir à découvert. Guerre sainte ? Miséricorde ! »
« Nous ne pouvons pas répondre par le silence à ce qui est en train de se passer, poursuit le document. La ‘troisième guerre mondiale’ est en marche et l’Europe, touchée au cœur et défiée de façon répétée, ne peut pas rester à la fenêtre à regarder ce qui se passe en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique ou dans d’autres pays en apparence lointains. Elle ne peut pas non plus se limiter à mettre à jour des programmes et des conventions pour l’accueil des réfugiés. »
Le père Gambetti a avoué que les moines du couvent cultivaient « un rêve : que l’Italie devienne comme un exemple d’intégration des cultures, assumant le décalogue qui sera écrit à Assise dans son système législatif et dans les décrets d’application ». « Peut-être ce modèle pourrait-il s’étendre aux États européens et ensuite à tous les États membres de l’ONU », a-t-il conclu.
La première rencontre à Assise des responsables mondiaux des religions pour invoquer la paix dans le monde a été convoquée par Jean-Paul II en 1986. Cette année, le couvent célèbre le trentième anniversaire de la première rencontre.
Avec une traduction de Constance Roques
Assise, basilique Saint-François - WIKIMEDIA COMMONS
Assise: rencontre mondiale des religions pour invoquer la paix
«Une prière commune et une parole unanime»