Le pape François appelle les jeunes à la compassion qui est « la force » de la communauté, beaucoup plus que « l’apprentissage et la capacité personnelle ».
C’est ce qu’il a affirmé en s’adressant, ce jeudi 17 mars, aux étudiants venus du monde entier à Rome pour participer, du 14 au 18 mars, à la conférence organisée par la Harvard World Model United Nations 2016 qui se tient à Rome.
Le pape explique que la force d’une société réside « dans le soin que nous exerçons, en particulier envers ceux qui ne peuvent pas prendre soin d’eux-mêmes » : ces personnes « ont besoin de votre aide », a-t-il dit aux étudiants, ils « crient », c’est « à vous de les entendre » et ils sont « suprêmement dignes de tous nos efforts au nom de la justice, de la paix et de la solidarité ».
« Les enjeux et les défis dont vous discutez ne sont pas sans visage », a affirmé le pape. « Derrière chaque difficulté à laquelle notre monde est confronté, il y a des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des gens comme vous. Il y a des familles et des individus qui vivent une lutte quotidienne, qui tentent de prendre soin de leurs enfants », qui luttent non seulement « pour l’avenir », mais pour les « besoins de base pour aujourd’hui ».
Le pape a souligné le rôle de l’Église qui s’engage pour « répondre aux besoins des pauvres et des réfugiés » : « Nous, les chrétiens, nous croyons que Jésus nous appelle à être des serviteurs de nos frères et sœurs, à prendre soin des autres, indépendamment de leur origine ou des circonstances », car c’est « non seulement une marque des chrétiens », mais « un appel universel, enraciné dans notre humanité commune ».
Le pape a confié avoir prié pour ces Nations unies, et il a souhaité aux participants de la rencontre d’« apprécier la nécessité et la valeur des structures de coopération et de solidarité » qui sont « particulièrement efficaces quand elles sont dirigées vers le service des plus vulnérables et marginalisés de notre monde ».
Le Harvard « WorldMun » (« World Model United Nations ») organise des conférences des étudiants universitaires depuis 1992. Il s’agit de simulations réalistes du fonctionnement des Nations unies. Les étudiants prennent les rôles des ambassadeurs, des ministres des Affaires étrangères, ils font les débats pour trouver des solutions aux problèmes internationaux.
Quelque 2 500 étudiants de 115 pays se réunissent en différents lieux du monde. Les rencontres précédentes ont eu lieu à Puebla (Mexique), à Genève (Suisse), à Pékin (Chine), à Belo Horizonte (Brésil) ainsi qu’en Égypte, à Taiwan, à Singapour et au Canada.
