Retraite de carême 2016 à Ariccia, L'Osservatore Romano

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L’Église ne doit pas avoir peur de la transparence financière, par le P. Ronchi

Retraite de Carême du pape et de la Curie

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« L’Église ne doit pas avoir peur de la transparence, ne doit pas avoir peur de la clarté sur ses pains et ses poissons, sur ses biens », a déclaré le père Ermes Ronchi, selon Radio Vatican.
Il a donné ce mercredi matin 9 mars la méditation de la retraite spirituelle prêchée au pape François et à la Curie romaine, à la Maison du Divin Maître, à Ariccia, depuis dimanche soir, 6 mars, et jusqu’à vendredi matin, 11 mars.
« Avec la transparence, tu es vrai. Et quand tu es vrai, tu es aussi libre », a affirmé le père Ronchi. Il a commenté l’Évangile de la multiplication des pains.
En demandant aux disciples : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir » le Christ était « très pratique », a fait observer le père Ronchi.
« L’opération de vérification est demandée à tous les disciples aussi aujourd’hui, à moi: combien as-tu ? Combien d’argent, combien de maisons ? Quel niveau de vie ? Allez voir, vérifiez… Combien de voitures ou combien de bijoux sous forme de croix ou d’anneaux? », a demandé le prédicateur Servite de Marie.
« Ce qui blesse le plus le peuple chrétien, c’est l’attachement du clergé à l’argent », par contre, « ce qui le rend heureux, c’est le pain partagé », a-t-il tranché.
Le père Ronchi a rappelé que le Christ « ne s’est fait acheter par personne » et qu’il « n’est jamais entré dans les palais des puissants, sinon comme prisonnier »: le miracle de la multiplication témoigne que le Christ veut que le pain soit partagé, affirme le théologien.
« Selon une mystérieuse règle divine : quand « mon » pain devient « notre » pain, alors le peu devient lui aussi suffisant. Et au contraire, la faim commence quand je tiens strictement mon pain pour moi, quand l’Occident rassasié tient serré son pain, ses poissons, ses biens pour lui-même », a affirmé le prédicateur.
Pour le P. Ronchi, « donner à manger à la terre, à toute la terre, est possible: il y a du pain en abondance. Ce n’est pas nécessaire de le multiplier, il suffit de le distribuer, à commencer par nous. On n’a pas besoin de multiplications prodigieuses, mais il faut vaincre le Goliath de l’égoïsme, du gaspillage de nourriture, de l’accumulation des biens ».
Le père Ronchi a rappelé la promesse du Christ : « Donnez et il vous sera donné, en surabondance. » Et il a aussi rappelé que « la dernière question sera : “As-tu donné peu ou as-tu donné beaucoup pour la vie ?” C’est de cela que dépend la vie, pas des biens ».
« Le miracle, ce sont les cinq pains et les deux poissons que l’Église naissante met dans les mains du Christ en lui faisant confiance, sans calculer, sans rien retenir pour elle-même et pour son repas. C’est peu, mais c’est tout ce qu’elle a; c’est peu, mais c’est tout le repas des disciples; c’est une goutte d’eau dans la mer, mais c’est une goutte qui peut donner du sens et de l’espérance à la vie », a conclu le P. Ronchi, toujours selon la même source.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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