« L’avortement n’est pas un “moindre mal”. C’est un crime. C’est tuer quelqu’un pour sauver quelqu’un d’autre », déclare le pape François lors de la conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome (17-18 février).
Le pape invite à travailler contre le moustique (Aedes aegypti , moustique tigre) porteur du virus Zika, pas contre les enfants.
Paloma García Ovejero (Cop, Conférence épiscopale espagnole) — A propos du virus « Zika ». On propose l’avortement ou d’éviter d’être enceinte : l’Église peut-elle envisager le concept du « moindre mal » dans ce cas ?
Pape François — L’avortement n’est pas un « moindre mal ». C’est un crime. C’est tuer quelqu’un pour sauver quelqu’un d’autre. C’est ce que fait la mafia. C’est un crime, c’est un mal absolu. En ce qui concerne le « moindre mal » : éviter la grossesse est un cas – nous parlons en termes de conflit entre le cinquième et le sixième commandement. Paul VI – le Grand ! – dans une situation difficile en Afrique, a permis aux sœurs d’utiliser les contraceptifs pour les cas de violence. Il ne faut pas confondre le mal qui consiste à éviter la grossesse, tout seul, avec l’avortement. L’avortement n’est pas un problème théologique : c’est un problème humain, c’est un problème médical. On tue une personne pour en sauver une autre – dans le meilleur des cas – ou pour s’en sortir. C’est contre le Serment d’Hippocrate que les médecins doivent faire. C’est un mal en soi, mais ce n’est pas un mal religieux, au début, non, c’est un mal humain. Et évidemment, comme c’est un mal humain, et dans certains cas, comme celui que j’ai mentionné à propos du bienheureux Paul VI, c’était clair. En outre, j’exhorterais les médecins à tout faire pour trouver les vaccins contre ces deux moustiques qui apportent ce mal : il faut travailler sur cela… Merci.
© Traduction de Zenit, Constance Roques
© 1999 University of Florida, Moustique Aedes aegypti, dit “ Zika ”
L’avortement n’est pas un «moindre mal»
Conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome