« Donner la foi en héritage », tel est l’appel du pape François.
Il l’a lancé dans son homélie prononcée jeudi, 4 février, dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, annonce Radio Vatican en italien.
« Le plus beau, le plus grand des héritages qu’un homme ou une femme puisse laisser à ses enfants, c’est la foi », a déclaré le pape. « Quand, pendant la cérémonie de baptême, nous donnons – les parents – une bougie allumée, la lumière de la foi, nous disons : “Conserve-la, fais-la grandir dans ton fils et dans ta fille et laisse-la en héritage.” »
Le pape a commenté l’histoire de la mort du roi David décrite dans le premier livre des Rois. Les jours de David approchaient de leur fin, dit le récit. Le roi David régnait sur Israël depuis 40 ans, mais ces « 40 années (…) passent, pour lui aussi », a noté le pape. « Il meurt comme ça, simplement, comme n’importe quel homme, a-t-il continué. Mais il sait quoi conseiller à son fils et quel est le plus beau des héritages à lui laisser : pas son royaume, mais la foi ! » « Laisser la foi en héritage, c’est ce que nous enseigne David », a répété le pape.
La mort de David est un moment important à comprendre. « Dans toute vie il y a une fin, a dit le pape, c’est une réalité que nous devons toujours avoir devant nous. » Le pape a raconté une rencontre avec « une religieuse âgée » qui était « parmi les malades » « à une des audiences du mercredi » : « Son visage respirait la paix, elle avait un regard lumineux : “Mais quel âge avez-vous, ma sœur ?” Et elle, dans un large sourire, a répondu : “83, mais je suis à la fin de mon parcours dans cette vie, pour commencer l’autre parcours avec le Seigneur, car j’ai un cancer du pancréas.” Et comme ça, en paix, cette femme avait vécu avec intensité sa vie consacrée. Elle n’avait pas peur de la mort : “Je suis à la fin d’un parcours de ma vie, je commence l’autre.” C’est un passage. Ces choses nous font du bien. »
En concluant, le pape a appelé les chrétiens à se poser les questions : « Quel héritage Est-ce que je laisse avec ma vie ? », « Est-ce l’héritage d’un homme, ou d’une femme, de foi ? Est-ce cet héritage-là que je laisse aux miens ? ».
« Demandons au Seigneur deux choses, a-t-il ajouté : de ne pas avoir peur de ce dernier passage, comme la religieuse de l’audience de mercredi – “Je finis mon parcours et commence l’autre” –, et deuxièmement, que nous puissions tous laisser, par notre vie, la foi comme meilleur héritage, la foi en ce Dieu fidèle, ce Dieu toujours à nos côtés, ce Dieu qui est Père et ne déçoit jamais. »
© Osservatore Romano, Messe à Sainte-Marthe, 4 février 2016
« Donner la foi en héritage », homélie
Le jeudi 4 février