« Alors que l’objectif principal d’une vie dans le Golfe est de donner une meilleure vie à nos familles, dans bien des cas malheureusement, cela brise les familles », explique Mme Gomes.
Dans son intervention au synode comme auditrice, Mme Maria Gomes, responsable de la pastorale familiale paroissiale à Dubaï, aux Émirats arabes unis, explique les dangers vécus par les familles expatriées et les remèdes proposés par la pastorale familiale du vicariat.
Voici notre traduction intégrale de son intervention prononcée et publiée en anglais par le Vatican.
Témoignage
Cher Saint-Père,
Je parle en tant que représentante des expatriés vivant à Dubaï, Vicariat d’Arabie du sud – la plus grande paroisse pèlerine du monde.
Alors que l’objectif principal d’une vie dans le Golfe est de donner une meilleure vie à nos familles, dans bien des cas malheureusement, cela brise les familles en raison du coût élevé de la vie et d’une gestion financière imprudente. Les relations à distance conduisent à des problèmes de frustration, de dépression, de stress, d’addictions, d’infidélité, de monoparentalité. La vie dans des camps de travail bondés augmente le risque d’homosexualité et de changements de personnalité, avec un impact négatif sur les familles.
Nous sommes conscient, à travers le service de consultation du Ministère de la famille qu’un pourcentage élevé des problèmes sont dus à des interférences de la belle-famille, à des affaire extra-maritales et à un gestion financière irresponsable. La précarité de l’emploi pousse les gens à travailler très tard. Dans certains cas, les deux parents travaillent et, pour compenser leur absence, ils couvrent leurs enfants de gadgets et comptent sur les autres pour élever leurs enfants. La procréation est retardée par l’usage de contraceptifs parce qu’ils trouvent la planification familiale naturelle fastidieuse. Le mode de vie est source de désaccords et augmente les conflits, la violence domestique et les affaires extra-maritales.
En raison de l’environnement multiculturel, il y a une augmentation des mariages interculturels et interreligieux. Le nombre de mariages civils et la cohabitation augmentent pour des raisons de commodités.
À cause du manque d’infrastructure, de sécurité et des conditions météorologiques chaudes, les enfants passe la plupart de leur temps à l’intérieur, collés à l’internet. Des relations malsaines ont abouti à des grossesses chez les jeunes et la famille part à l’étranger pour pratiquer l’avortement. Beaucoup de jeunes nés et élevés dans cette région semblent ne pas avoir le sens de leur identité puisqu’ils ne comprennent pas quel pays ils peuvent appeler « chez eux ».
La plupart des paroisses dans le Vicariat ont des équipes de service familial qui organisent des cours de préparation au mariage, des séminaires d’approfondissement sur la parentalité et la famille. Des séminaires ont eut lieu sur des sujets comme la théologie du corps, connaître ses droits en tant qu’expatrié, ainsi que sur des questions médicales. Toutefois il existe des domaines sur lesquels il est nécessaire de se concentrer : faire face à la crise financière, les problèmes de la violence dans les familles et la pornographie. Les célébrations incluant la Messe mensuelle d’anniversaire de mariage, la Journée mondiale du mariage, La journée des parents/ grands-parents et les fêtes paroissiales, soulignent l’importance de la famille.
Le Service pour la famille a pour objectif de se centrer sur l’amélioration de la préparation au mariage (IL 85), les programmes ‘Suivi du mariage’ pour les couples récemment mariés (0-5 ans), l’accompagnement des couples récemment mariés (IL 97) et de ceux qui sont mariés civilement (IL 99), rejoindre les couples des mariages brisés pour une aide psychologique ou pour participer à Retrouvaille (IL 105), promouvoir la planification familiale naturelle (IL 137), avoir une meilleure formation pour les enfants et les jeunes, des conseillers pastoraux formés et souligner l’importance de la famille auprès des prêtres. La paroisse devrait donner au service de la famille la priorité.
Je voudrais remercier certains de nos gouvernants qui nous ont donné la liberté de pratiquer notre foi à l’intérieur des bâtiments ecclésiaux.
Pour conclure, l’Église doit offrir un meilleur soutien aux familles pour les aider à faire face aux défis quotidiens et à donner un authentique témoignage de notre foi. Merci.
© Traduction de Zenit, Constance Roques