Traduction de la 29e catéchèse du pape sur la famille

« Les promesses faites aux enfants »

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« Les promesses faites aux enfants », c’est le thème choisi par le pape François pour cette 29e catéchèse sur la famille, donnée ce mercredi 14 octobre, place Saint-Pierre.

A.B.

Catéchèse du pape François en italien

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, comme les prévisions du temps étaient un peu incertaines et que l’on prévoyait de la pluie, cette audience se tient en même temps dans deux lieux : nous, ici, sur la place, et 700 personnes malades dans la Salle Paul VI, qui suivent l’audience sur l’écran géant. Nous sommes tous unis, et saluons-les en les applaudissant.

 

Nous allons réfléchir aujourd’hui sur un thème très important : les promesses que nous faisons aux enfants. Je ne parle pas tant des promesses que nous faisons par ci par là, dans la journée, pour qu’ils soient contents et pour qu’ils soient sages (peut-être grâce à quelque truc innocent : je donne un bonbon, et des promesses de ce genre…), pour leur donner envie de faire des efforts à l’école ou les dissuader de faire un caprice. Je parle d’autres promesses, des promesses plus importantes, décisives pour leurs attentes par rapport à la vie, pour leur confiance dans les êtres humains, pour leur capacité à concevoir le nom de Dieu comme une bénédiction. Ce sont des promesses que nous leur faisons.

Nous, les adultes, nous sommes prêts à parler des enfants comme d’une promesse de vie. Nous disons tous : les enfants sont une promesse de vie. Et nous nous laissons facilement émouvoir, en disant aux jeunes qu’ils sont notre avenir, c’est vrai. Mais je me demande parfois si nous sommes tout aussi sérieux avec leur avenir, avec l’avenir des enfants et avec l’avenir des jeunes ! Il y a une question que nous devrions nous poser plus souvent : jusqu’où sommes nous loyaux dans les promesses que nous faisons aux enfants, en les faisant venir dans notre monde ? Nous les mettons au monde et c’est une promesse : que leur promettons-nous ?

Accueil et soins, proximité et attention, confiance et espérance sont autant de promesses fondamentales qui peuvent se résumer en une seule : l’amour. Nous promettons l’amour, c’est-à-dire l’amour qui s’exprime dans l’accueil, les soins, la proximité, l’attention, la confiance et l’espérance, mais la grande promesse est l’amour. C’est la manière la plus juste d’accueillir un être humain qui vient au monde, et nous l’apprenons tous avant même d’en être conscients. J’aime beaucoup voir les papas et les mamans, quand je passe parmi vous, m’apporter un petit garçon, une petite fille, tout petits et je demande : « Quel âge a-t-il ? – Trois semaines, quatre semaines… je demande la bénédiction du Seigneur ». Cela aussi, c’est de l’amour. L’amour est la promesse que font l’homme et la femme à chacun de leurs enfants : dès qu’il est conçu dans leur pensée. Les enfants viennent au monde et attendent la confirmation de cette promesse : ils l’attendent d’une manière totale, confiante, sans défense. Il suffit de les regarder : dans toutes les ethnies, dans toutes les cultures, dans toutes les conditions de vie ! Lorsque c’est le contraire qui arrive, les enfants sont blessés par un « scandale », par un scandale insupportable, d’autant plus grave qu’ils n’ont pas les moyens de le déchiffrer. Ils ne peuvent pas comprendre ce qui se passe. Dieu veille sur cette promesse, dès le premier instant. Vous souvenez-vous de ce que dit Jésus ? Les anges des enfants reflètent le regard de Dieu et Dieu ne perd jamais de vue les enfants (cf. Mt 18,10). Malheur à ceux qui trahissent leur confiance, malheur à eux ! Leur abandon confiant dans notre promesse, qui nous engage dès le premier instant, nous juge.

Et je voudrais ajouter autre chose, avec beaucoup de respect pour tout le monde, mais aussi beaucoup de franchise. Leur confiance spontanée en Dieu ne devrait jamais être blessée, surtout quand cela se produit à cause d’une certaine présomption (plus ou moins inconsciente) de se substituer à Dieu. Le rapport tendre et mystérieux de Dieu avec l’âme des enfants ne devrait jamais être violé. C’est un rapport réel que Dieu veut et que Dieu garde. L’enfant est prêt dès sa naissance à se sentir aimé de Dieu, il est prêt à cela. À peine est-il capable de sentir qu’il est aimé pour lui-même, notre enfant sent aussi qu’il y a un Dieu qui aime les enfants.

À peine nés, les enfants commencent à recevoir comme un don, avec la nourriture et les soins, la confirmation de la qualité spirituelle de l’amour. Les actes de l’amour passent à travers le don d’un prénom personnel, le partage du langage, les intentions des regards, les lumières des sourires. Ils apprennent ainsi que la beauté du lien entre les êtres humains indique notre âme, cherche notre liberté, accepte la diversité de l’autre, le reconnaît et le respecte en tant qu’interlocuteur. Un second miracle, une seconde promesse : nous – papa et maman – nous nous donnons à toi, pour te donner à toi-même ! Et cela, c’est l’amour, qui porte une étincelle de l’amour de Dieu ! Mais vous, les papas et les mamans, vous avez cette étincelle de Dieu que vous donnez à vos enfants, vous êtes les instruments de l’amour de Dieu, et ceci, c’est beau, c’est beau, c’est beau !

C’est seulement si nous regardons les enfants avec les yeux de Jésus que nous pouvons vraiment comprendre dans quel sens, en défendant la famille, nous protégeons l’humanité. Le point de vue des enfants est le point de vue du Fils de Dieu. L’Église elle-même, à travers le baptême, fait aux enfants de grandes promesses dans lesquelles elle engage les parents et la communauté chrétienne. Que la sainte Mère de Jésus – par laquelle le Fils de Dieu est arrivé jusqu’à nous, aimé et engendré comme un petit enfant – rende l’Église capable de suivre la voie de sa maternité et de sa foi. Et que saint Joseph – homme juste, qui l’a accueilli et protégé en honorant courageusement la bénédiction et la promesse de Dieu – nous rende tous capables et dignes de recevoir Jésus en chaque enfant envoyé par Dieu sur la terre.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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Francis NULL

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