« La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain », c’est le thème du second synode des évêques sur la famille (4-25 octobre).
Il a été présenté à la presse par le cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du synode des évêques, et par le P. Federico Lombardi, ce vendredi matin, 2 octobre, au Vatican.
L’occasion de rappeler la prière du synode, les événements, les chiffres, la méthode, et les voies de l’information.
Prière du synode et avec le synode
Le pape François présidera une veillée de prière pour le synode samedi, 3 octobre, au Vatican, à 17h30, entouré des Pères du synode.
Il présidera la messe d’ouverture du synode, dimanche, 4 octobre, à 10h, et la messe de conclusion du 25, mais aussi la canonisation du 18 octobre : autant d’occasions pour les baptisés d’entourer le synode de leur prière.
Les catholiques sont invités à accompagner par la prière le travail du synode, notamment à Rome, à Sainte-Marie-Majeure, en invoquant la protection de la Vierge Marie « Salut du Peuple romain » (Salus Populi Romani) et des saints époux Martin.
Chaque jour, le chapelet sera prié à 17h et la messe sera célébrée à 18h, avec une intention spéciale chaque semaine : première semaine, pour les enfants, puis pour les parents, et pour les grands-parents.
Les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi sont exposées dans une chapelle à la disposition des participants, au Vatican, près de la salle du synode.
Chaque matin, les travaux du synode commencent par la prière de l’heure de tierce.
Deux événements dans le synode
Une cérémonie – ouverte à tous – de commémoration de l’institution du synode, en 1965 par Paul VI, pour « prolonger Vatican II », est organisée samedi 17 octobre, de 9h à 12h30 dans la salle Paul VI. Interviendront le cardinal Christoph Schönborn (Autriche), Mgr Vincent Nichols (Grande-Bretagne), Mgr Francisco II Chimoio, archevêque de Maputo (Mozambique), Mgr Ricardo Ezzati Andrello, de Santiago (Chili), le patriarche Sako (Irak), Mgr Soane Patita Paini Mafi, évêque de Tonga.
La canonisation des époux Louis Martin (1823-1894), horloger, et Zélie Guérin (1831-1877), dentellière, parents de Thérèse de Lisieux et de ses quatre soeurs, toutes religieuses (béatifiés à Lisieux le 19 octobre 2008) aura lieu le dimanche 18 octobre, en même temps qu’un prêtre diocésain italien, Vincenzo Grossi (1845-1917) et qu’une religieuse espagnole, María de la Inmaculada Concepción (María Isabel Salvat Romero, 1926-1998).
Interventions du pape François
Le pape François probablement devrait ouvrir les travaux lundi 5 octobre : au moins une salutation. Et en tous cas lors des messes de canonisation du 18 octobre et de conclusion du synode.
Il interviendra s’il le veut à d’autres moments. Pour les publications finales, le pape François décidera et interviendra ou pas.
Président délégué à lancer les travaux, le cardinal André Vingt-Trois (Paris) ouvrira la séance de lundi matin.
Les chiffres du synode
Les Pères synodaux sont 270 : 42 du fait de leur mission (notamment à la Curie romaine), 183 élus par les conférences épiscopales et 45 de nomination papale : 54 d’Afrique, 64 d’Amérique, 36 d’Asie, 107 d’Europe et 9 d’Océanie, dont 74 cardinaux, 6 patriarches, 1 archevêque majeur, 72 archevêques, 102 évêques, 2 curés et 13 religieux.
Les experts et collaborateurs du Secrétariat spécial sont 24, 51 les auditeurs et auditrices (dont 18 conjoints, parents et chefs de famille), 14 les délégués fraternels d’autres confessions chrétiennes.
Questions de méthode
Le synode dure trois semaines, du 4 octobre au 25 octobre : chaque semaine est consacrée au débat sur une section de l’Instrument de travail.
Les participants ayant droit à prendre la parole dans l’assemblée sont au nombre de 318, le temps de parole sera limité à 3 minutes, le nombre des assemblées générales ayant été réduit à 18 en faveur de davantage de travail en groupes : 13 séances.
Mais chacun pourra aussi remettre un texte supplémentaire écrit.
Il y a 4 groupes en anglais, 3 en français, 3 en espagnol, 2 en italien, 1 en allemand.
Mais il n’y aura pas de synthèse appelée « rapport après la discussion ».
L’heure quotidienne de débat libre en assemblée, inaugurée par Benoît XVI est maintenue.
La synthèse finale sera en effet remise au pape François après amendements et approbation, et vote paragraphe par paragraphe le 24 octobre.
Une commission de 10 personnes a été mise en place pour superviser les travaux des trois semaines et assurer le bon déroulement : 3 membres du fait de leur rôle dans l’assemblée (le rapporteur général, le card. Peter Erdö, le secrétaire général et le secrétaire spécial) + 7 membres représentant les 5 continents, plus Nord et Sud-Amérique 2 (42 % population catholique du monde), et 1 religieux.
Information, des nouveautés
Les travaux dans les groupes linguistiques donnera lieu à un rapport qui sera publié trois fois, à la fin de chaque semaine de travail : soit 39 rapports publiés dans leurs langues.
Mais pas les interventions en salle : le pape tient à préserver la liberté des interventions, que l’assemblée reste un « espace protégé pour que les Pères aient la liberté de s’exprimer ».
Chaque Père synodal reste libre de communiquer avec la presse comme il l’entend : une liberté nouvelle par rapport à la méthode classique du synode. Des salles seront disponibles à l’Augustinianum pour les interviews.
La Salle de presse remettra dans les boîtes aux lettres les messages que les journalistes voudront faire parvenir aux Pères synodaux.
Points presse généraux quotidiens à 13h, avec l’intervention prévue de 50 Pères. Puis rencontres par langues dans les salles jouxtant la Salle de presse.
Le site web du Saint-Siège prévoit un blog avec des contributions audio et vidéo de l’organisation du synode et Twitter sur les moments publics.
Prévue aussi la publication de la liste quotidienne des intervenants (environ 70/jour).