Pope Francis with members of the Eucharistic Youth Movement in the Paul VI Audience Hall

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

MEJ: Rencontrez Jésus et vous ressentirez paix et joie!

Le pape François reçoit les membres du Mouvement eucharistique des jeunes à Rome. Il a répond à leurs questions et les appelle à chercher le Christ et à être courageux devant les tensions et les conflits.

Share this Entry

« Rencontrez Jésus !  … dans un bon travail, dans une œuvre de l’aide à un autre  … et vous sentirez la paix et la joie », a déclaré le pape François lors de la rencontre avec les membres du Mouvement eucharistique des jeunes. Il s’est adressé à 1500 jeunes venus en pèlerinage à Rome pour fêter le centenaire du Mouvement ce vendredi 7 août en la salle Paul VI du Vatican, annonce Radio Vatican.

Le pape François a répondu aux questions de six jeunes venus d’Italie, d’Indonésie, de France, de Taïwan, d’Argentine et du Brésil. Il a parlé de la « merveille de rencontrer Jésus ». Cette rencontre peut se passer à chaque moment de la vie : « dans la prière, dans l’Eucharistie, dans la vie quotidienne, dans les responsabilités de vos tâches ainsi lorsque vous allez chercher les plus nécessiteux pour les aider : c’est Jésus! » ; « Jésus se manifeste toujours …  dans sa paix, a continué le pape. Si tu t’approches de Jésus, il te donne la paix, il te donne la joie ».

Le pape a avoué que « le plus grand défi » pour lui était de « toujours trouver la paix dans le Seigneur, la paix que seul Jésus peut donner ». « Dans le travail, dans les tâches, le défi est de trouver la paix qui signifie que le Seigneur vous accompagne, que le Seigneur est proche », a-t-il dit. Mais il y a encore un autre défi : celui de « distinguer la paix de Jésus de l’autre paix, qui ne vient pas de Jésus », a-t-il souligné.

Le pape a invité les jeunes à « demander cette grâce … pour être en mesure de savoir ce qu’est la paix de Jésus et quelle est la paix qui vient de « l’ennemi », qui vous détruit : toujours, l’ennemi détruit ! Il vous fait croire que c’est le chemin, puis, à la fin, il vous laisse seul ».

Comment comprendre « ce qui est le signe de la paix de Jésus? », s’est interrogé le pape.  « Le signe » est la « joie, cette joie profonde ». « Le diable ne vous donne pas la joie, a continué le pape. Il vous donne un peu de plaisir … cela vous rend heureux pendant un moment, mais ne donne jamais cette joie. Cette joie que seul Jésus peut donner en vous donnant le Saint-Esprit ».

En évoquant la question de l’Eucharistie, le pape a invité les jeunes à penser « toujours » à ce que le Christ disait lors de la dernière Cène. « Jésus a dit, quand il a donné le pain et le vin en son Corps et son Sang : Faites ceci en mémoire de moi » … Le souvenir de Jésus est présent là; la mémoire de Jésus qui, dans chaque messe, est là et il nous sauve », a dit le pape. « Le souvenir d’un amour si grand qu’il a donné sa vie pour moi! »

Le pape a particulièrement souligné  « ce verbe : « se souvenir ». « Souviens-toi de Jésus-Christ. … quand je suis à la messe, là, il a donné sa vie pour moi. .. Et puis, quand tu ne vas pas à la messe, mais tu vas prier devant le tabernacle, rappelle-toi qu’il est là et qu’il a donné sa vie pour toi ».

Durant la rencontre, les jeunes ont posé au pape des questions concernant les situations de conflits et de tensions au sein de la famille et de la société. « Il n’y a de tensions et de conflits que dans des choses mortes, a répondu le pape.  Quand il y a la vie, il y a des tensions et des conflits ». Le pape estime que les conflits « font grandir, développent le courage. Et un jeune homme doit avoir cette vertu du courage, affirme le pape. Un jeune homme sans courage … est un « jeune vieux ».

« Comment résolvez-vous une tension ? s’interroge le pape. Par le dialogue. Lorsque dans une famille il y a le dialogue, il y a cette capacité de dire spontanément ce qu’on pense, les tensions sont bien résolues ».

 « Ne pas avoir peur de la tension. Mais aussi, être intelligent », dit le pape. « Si vous aimez la tension pour la tension … vous serez un jeune homme » qui « aime être toujours en tension », a-t-il averti.

En répondant à un jeune Indonésien qui a parlé des conflits dans une société comme dans son pays, le pape François a dit : «  Le conflit, pour être bien pris, doit être orienté vers l’unité, et dans une société comme la vôtre, qui a une culture avec de nombreuses cultures différentes, on doit rechercher l’unité dans le respect de chaque identité ».

Les conflits dans une société « où vous pouvez sentir une grande diversité interne de cultures », « nous font comprendre que les choses sont différentes et nous font réaliser que si nous ne trouvons pas de solution pour résoudre ce conflit, il y aura la guerre éternelle ». « Donc, les conflits sont résolus dans le respect de l’identité des autres. Les tensions sont résolues par le dialogue », a conclu le pape.

En parlant des conflits dans la famille et entre générations, le pape a trouvé des paroles touchantes pour les grands-parents qui sont « les grands oubliés » de notre époque.  « Les grands-parents sont la mémoire d’une famille, la mémoire du pays, la mémoire de la foi, a-t-il dit. Ils sont « une source de sagesse, parce qu’ils ont la mémoire de la vie ».

Le pape a invité les jeunes à « parler » à leurs grands-parents, à les interroger. « Quand les grands-parents vivent à la maison, cela aide beaucoup pour résoudre les tensions dans une famille normale, a-t-il souligné. N’oubliez pas les grands-parents! ».

En concluant la rencontre, le pape a dit aux jeunes : « Courage et en avant! » Il a rappelé que les petits enfants commençaient à marcher en tenant la main de leur mère. « Et nous devons aller sur la route de la vie avec la main » de la Mère de Dieu. Avant de donner sa bénédiction, le pape a invité les jeunes à prier Marie, « chacun dans sa propre langue ».

Share this Entry

Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel