Statues of Saint Thérèse de Lisieux and Blessed Louis and Zélie Martin

Wikipedia https://commons.wikimedia.org/wiki/File:LipaCathedraljf0938_13.JPG - Ramon F Velasquez

Mariage: le témoignage le plus efficace, tweet du pape François

La « vie exemplaire » des époux chrétiens, voilà le témoignage « le plus efficace », écrit le pape François qui canonisera, le 18 octobre, à Rome, les époux Martin, grâce à deux guérisons survenues aussi dans des familles chrétiennes, priantes.

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Le pape François consacre un tweet, posté sur son compte @Pontifex_fr, sur le « témoignage le plus efficace sur le mariage ».

C’est, en deux jours, le second tweet du pape François consacré au mariage, signe que les familles, auxquelles il consacre ses catéchèses du mercredi depuis plusieurs mois continuent d’être dans la prière et les préoccupations du pape François.

Mardi, 28 juillet, le pape encourageait les jeunes à ne pas hésiter à s’engager par le sacrement du mariage rappelant que le Christ aussi s’engage à accompagner les époux unis par le sacrement: « Chers jeunes, n’ayez pas peur du mariage : le Christ accompagne de sa grâce les époux qui restent unis à lui. »

Dans le tweet de ce jeudi 30 juillet, le pape s’adresse aux époux déjà unis par le sacrement, soulignant que leur vie est en elle-même un témoignage : « Le témoignage le plus efficace sur le mariage est la vie exemplaire des époux chrétiens. »

La sainteté des époux Martin

C’est certainement aussi la raison pour laquelle le pape a décidé que, durant le second synode sur la famille, le dimanche 18 octobre, il canoniserait quatre saints, dont les époux Zélie et Louis Martin, parents de 5 religieuses, dont la dernière des 9 enfants, sainte Thérèse de Lisieux, est la patronne des missions et docteur de l’Eglise, et Léonie, religieuse de la Visitation, dont le procès diocésain de béatification est en cours. Nous l’annoncions le 4 mars et le 22 juin, avec le récit de la guérison d’une fillette en Espagne, et la nouvelle a été confirmée par le pape François le 27 juin.

Zélie Guérin est née le 23 décembre 1831 à Gandelain, près de Saint-Denis-sur-Sarthon, dans l’Orne, où son père était gendarme. Sa sœur aînée devient religieuse. Son frère est de 10 ans son cadet. Sa famille s’installe Alençon en 1844. Elle se sent elle appelée à la vie religieuse et souhaite entrer à l’Hôtel-Dieu. Mais la supérieure ne pense pas qu’elle ait la vocation. Zélie se forme à la dentelle, selon la méthode du “point d’Alençon” et en 1853 elle ouvre un atelier qui prospère.

Louis Martin est né à Bordeaux le 22 août 1823. Membre d’une fratrie de cinq enfants, il grandit dans différentes villes de garnison avant que sa famille ne s’installe à Alençon. Il souhaitait consacrer sa vie à Dieu et il fit une tentative de vie monastique au monastère du Grand-Saint-Bernard. Un obstacle survint: ses limitations en … latin! Revenu à Alençon, il y ouvre une horlogerie-bijouterie en 1850. Il nourrit sa foi notamment grâce au cercle de jeunes adultes Vital Romet autour de l’abbé Hurel. C’est grâce à sa mère qu’il rencontre Zélie Guérin, sur le Pont de Sarthe. Ils se marient, comme c’était la tradition, à minuit, le 12 juillet 1858, en l’église Notre-Dame.

De 1860 à 1873, neuf enfants naissent mais quatre mourront en bas âge. Une grande affection lie les époux comme en témoigne la correspondance de Zélie Martin, aujourd’hui publiée, et une grande foi.

À la mort de Zélie Martin, le 28 août 1877, d’un cancer du sein, Louis martin s’installe à Lisieux, où résidait le frère de Zélie, l’oncle Guérin et sa famille. Après l’entrée de Thérèse au carmel, Louis tombe malade.

Un saint en hôpital psychiatrique

Céline témoigne: « En 1887, il y avait environ 20 ans que notre père chéri avait été piqué à la tête, par une mauvaise mouche… derrière l’oreille droite. Ce mal empira tout d’un coup et papa dut consulter un spécialiste qui lui fit subir un traitement des plus douloureux, traitement qui augmentait considérablement le volume de la plaie… Les signes avant coureurs de la paralysie cérébrale se succédaient avec une telle rapidité que bientôt nous n’eûmes plus aucun doute sur l’issue certaine de la maladie … Mon cher petit père perdant peu à peu la mémoire, il s’en affectait beaucoup et moi je m’en inquiétais…»

Thérèse raconte dans son autobiographie: « Je ne savais pas que le 12 février 1889, un mois après ma prise d’habit, notre Père chéri boirait à la plus amère, à la plus humiliante de toutes les coupes… » (Manuscrit A, 73 r°).

Louis Martin est transféré dans une maison de santé  au Bon-Sauveur de Caen, ses hallucinations ayant pris une forme inquiétante pour son entourage.

A ses moments de lucidité, il vit cette grande épreuve dans la foi. Il avait confié à ses filles : « Mon but, c’est d’aimer Dieu de tout mon cœur ».

Pendant trois ans, il va vivre dans cet hôpital psychiatrique, où il sera un apôtre au milieu des malades, tout en désirant « être apôtre autre part que là !… Toujours vivre pour la plus grande gloire de Dieu ». Il disait aussi: « C’est pour expier mon orgueil que je suis ici. »

Une religieuse a pu dire : « Nous n’avons jamais vu cela ici… c’est un saint que nous soignons ! Depuis le peu de temps qu’il est ici, il a su se faire aimer. On voit que c’est une épreuve, cela ne lui va pas d’avoir cette maladie et ce n’en est que plus pénible ! »

Il meurt le 29 juillet 1894, à 71 ans.

Guérisons d’un petit garçon et d’une petite fille

Ils ont été béatifiés à Lisieux où ils reposent, le 19 octobre 2008, lors d’une célébration présidée au nom du pape Benoît XVI par le cardinal José Saraiva Martin, alors préfet de la Congrégation pour les causes des saints, après la reconnaissance de la guérison miraculeuse d’un petit Italien.

La guérison de Pietro Schiliro, a permis leur béatification. A six ans, il expliquait lui-même sa guérison – alors qu’il était nouveau-né – en disant : « Je suis né malade, et quand j’étais malade, les époux Martin ont demandé à Jésus de me guérir et Il m’a guéri. » Pietro est le dernier d’une famille de cinq enfants. Il est né à Milan le 25 mai 2002. A sa naissance, il présentait une grave malformation  pulmonaire, et dut rester à l’hôpital en thérapie intensive pour pouvoir respirer.

Le 26 juin, il a eu une grave crise d’insuffisance respiratoire. « Ce n’était plus qu’une question d’heures ou de quelques jours, nous ont dit les médecins. De toute façon, il n’y avait pas d’espoir pour Pietro », a expliqué la maman, Adele.

Après avoir récité plusieurs fois la neuvaine aux époux Martin, le 29 juin, jour où l’Eglise célèbre la fête de saint Pierre et saint Paul, Pietro a commencé à montrer des signes d’amélioration. En l’espace de deux semaines, l’enfant pouvait respirer par lui-même, sans oxygène, et les médecins retinrent sa guérison comme « un fait surprenant ». Les parents en parlèrent au père Antonio, et c’est ainsi que le prêtre devint vice-postulateur de la cause de béatification de Zélie et Louis.

La guérison de la petite Carmen, en Espagne, a permis leur canonisation. Carmen est née prématurément en octobre 2008 après une grossesse très difficile, souffrant de multiples pathologies. Une hémorragie cérébrale très grave aurait pu entraîner des dommages irréversibles.

La sachant en danger de mort, ses parents se tournent vers Dieu et conseillés par le carmel de Serra, proche de Valence, ils commencent une neuvaine au bienheureux couple Martin pour la guérison de Carmen.

L’enfant se remet graduellement et la guérison est reconnue « scientifiquement inexplicable » par les experts. Aujourd’hui, Carmen a six ans et ne garde pas de séquelles. 

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ZENIT Staff

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