Angleterre et Pays-de-Galles : 300 000 « postcards » pour la vie

La Journée pour la vie promue par l’Eglise du Royaume-Uni et du Pays-de-Galles a cette année pour thème la fin de vie. Mobilisation de l’Eglise tandis que le pape François monte une nouvelle fois au créneau pour la vie.

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Plus de 300 000 cartes postales – « postcards » – consacrées au thème de la fin de vie seront distribuées dans les paroisses d’Angleterre et du Pays-de-Galles à l’occasion de la « Journée pour la Vie », dimanche 26 juillet, rapporte L’Osservatore Romano du 24 juillet.

Pour sa part, le pape François a adressé un message de soutien à la campagne des évêques. En Ecosse, la « Journée pour la vie » a eu lieu le 31 mai, et en Irlande, elle sera célébrée le 4 octobre.

Dans ces « cartes postales pour la vie », les évêques d’Angleterre et du Pays-de-Galles affirment d’abord l’amour de la vie : « Nous aimons la vie. Toute personne est aimée de Dieu et toute vie est un don précieux  qui ne saurait être détruit ou négligé. Accélérer ou conduire à la mort est une erreur. Dieu nous appellera le moment venu et le temps qu’il nous reste à vivre et pour aimer est toujours bref ».

Ils affirment ensuite qu’ils « acceptent la mort », en d’autres termes, pas d’acharnement thérapeutique : il n’y a « pas d’obligation à poursuivre les traitements médicaux quand ceux-ci n’ont plus aucun effet, et vont même jusqu’à nuire au patient, ou quand les risques et les frais du traitement dépassent les bénéfices prévus ».

L’évêque responsable de la Journée pour la vie, Mgr John Sherrington, évêque auxiliaire de Westminster, précise que « les catholiques ont a cœur le don de la vie et le célèbrent, mais ils ne sont pas résolus à dire que la vie doit être préservée à tout prix ».

Il s’explique : « Il faut plutôt considérer les types de traitements, en tenant compte des avantages et des frais de traitements, et tenir compte de l’état général de santé et du bien être de la personne. Il s’agit parfois de décisions difficiles à prendre qui demandent l’avis de la famille et d’experts. »

Il évoque deux critères : « Cette décision est-elle une décision d’amour pour la vie ? Cette décision respecte-t-elle l’inévitabilité de la mort ? »

Les réserves des Anglicans

Pour sa part, la Communion anglicane a exprimé des réserves sur le projet de loi favorable au suicide assisté, craignant « une dérive fondamentale » dans l’attitude de la société vis-à-vis du suicide : « cela créerait un climat absolument inacceptable » et « le suicide assisté deviendrait peu à peu acceptable ». Les Anglicans disent leur inquiétude pour « les plus vulnérables de la société ».

L’évêque anglican de Carlisle, James William Scobie Newcome, responsable du secteur « assistance sanitaire » de l’Eglise d’Angleterre (« Church of England ») déclare pour sa part que si cette proposition de loi devait passer cela reviendrait à « franchir une ligne qui mettrait en péril l’avenir d’une part importante de la société constituée de personnes vulnérables, en particulier  les  personnes âgées ou atteintes d’infirmité » : « C’est un moment clef pour nous tous dans la mesure où nous décidons dans quel type de société nous voulons vivre et quel avenir nous voulons réserver et garantir à nos enfants et petits-enfants, si être une société où tout le monde est respecté et soigné, ou une société où certaines vies sont vues comme non dignes d’être vécues. »

Avec une traduction d’Océane Le Gall

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ZENIT Staff

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