Pope Francis speaking with de mayors of the world in the summit in the Sinodo room. 21 july 2015

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Face aux changements climatiques, un front de maires contre la pauvreté

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Un engagement sans précédent pris au Vatican par 70 maires de la planète aux côtés des pauvres de leurs villes et contre les changements climatiques.

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Affronter « le changement climatique provoqué par l’homme et l’exclusion sociale dans ses formes extrêmes de pauvreté radicale, d’esclavage moderne et traite des personnes » : c’est le double engagement pris au Vatican, mardi 21 juillet, par 70 maires du monde.

La rencontre était organisée sous la houlette des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, et grâce au mécénat. Elle a rassemblé des maires de différents continents, dont Mme Anne Hidalgo, maire de Paris.

La déclaration, inspirée par l’encyclique Laudato Si’,  a été paraphée par le pape François, qui est intervenu lors de la rencontre en fin de journée mardi (cf. Zenit du 21 juillet et du 22 juillet).

Un impératif moral

Les maires constatent, au niveau de l’environnement, que « le changement climatique d’origine humaine est une réalité scientifique et son contrôle effectif est un impératif moral pour l’humanité ».

Pour ce qui est du sort des pauvres, ils constatent au li le lien entre les deux phénomènes : « Les pauvres et les exclus, malgré leur rôle minime dans l’altération du climat, affrontent les terribles menaces des perturbations climatiques anthropiques comme la fréquence accrue des sécheresses, des tempêtes extrêmes, des vagues de chaleur, et de l’élévation du niveau de la mer. »

Transition vers des énergies renouvelables

Ils reconnaissent que l’on aujourd’hui des a techniques qui permettraient d’inverser les phénomènes : « Aujourd’hui, l’humanité a à sa portée la maîtrise technologique, les ressources financières et le savoir-faire pour inverser les changements climatiques anthropiques et mettre fin à la pauvreté extrême, grâce à l’application de solutions de développement durable, parmi lesquelles l’adoption de systèmes énergétiques à faible émission de carbone soutenus par les technologies de l’information et de la communication. »

Les maires souhaitent donc « de nouvelles incitations à la transition vers des énergies renouvelables et à faible émission de carbone et par la poursuite incessante de la paix qui permettra en outre une redistribution du financement public des dépenses militaires vers des investissements urgents pour le développement durable ».

Ils souhaitent que la conférence internationale sur le climat, « COP 21 », qui aura lieu en novembre-décembre à Paris, débouche sur un accord « audacieux » des dirigeants politiques des États membres des Nations Unies.

COP 21 « pourrait être la dernière possibilité effective de négocier des accords qui maintiennent le réchauffement provoqué par l’homme en dessous des 2°C », estiment-ils.

Une conférence sociale

Or, COP 21 doit être une conférence sociale car il s’agit relever ces défis écologiques pour les pauvres  et les plus vulnérables dont la vie est « gravement en péril » par les changements climatiques.

Une solidarité entre nations est donc nécessaire: « Les pays à revenu élevé devraient aider à financer les coûts d’atténuation du changement climatique dans les pays à faible revenu comme ces premiers ont promis de faire. »

Les pauvres dans la ville

A leur niveau, les maires s’engagent « à favoriser, dans [leurs] villes et [leurs] établissements urbains, l’émancipation des pauvres et de ceux qui sont en situation de vulnérabilité, pour réduire leur exposition aux événements climatiques extrêmes et autres chocs et catastrophes économiques, sociaux, environnementaux qui alimentent la traite humaine et les migrations forcées ;

à mettre fin à l’abus, à l’exploitation, à la traite des personnes et à toutes les formes d’esclavage moderne. Ces crimes contre l’humanité incluent le travail forcé, la prostitution, le trafic d’organes, et la servitude domestique ;

à développer des programmes de réinstallation, de réinsertion et d’intégration sociale au niveau national afin d’éviter le rapatriement involontaire des personnes victimes de la traite ».

Avec une traduction de Radio Vatican

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ZENIT Staff

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