« Là où les réfugiés sont menacés, l’Église est à leurs côtés ! », déclare le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Münich-Freising et président de la Conférence épiscopale allemande.
Il a en effet publié, lundi 20 juillet, une déclaration officielle après l’incendie criminel qui a frappé une résidence d’accueil pour les réfugiés et demandeurs d’asile à Windem-am-Aign, près de la petite ville de Reichertshofen, en Haute-Bavière.
Le cardinal Marx réaffirme la position de l’Église d’Allemagne en disant: « Les réfugiés, dont beaucoup sont traumatisés, ont droit à la protection et aux soins ».
Il en appelle aux réseaux de l’Eglise : « Les diocèses, les associations ecclésiales de bienfaisance, les Églises et les communautés religieuses, ainsi que de nombreuses personnes individuelles, répondent à cet appel et entrent, à tous les niveaux de la société, par une grande diversité de moyens, dans une culture solidaire d’accueil. Je leur en suis très reconnaissant ! Il ne doit pas y avoir l’ombre d’un doute : là où les réfugiés sont menacés, l’Église est à leurs côtés ! »
Il invite à dépasser la « méfiance pathologique envers les immigrés et les étrangers ».
« Les menaces et les attaques témoignent d’une immense brutalité que la société ne doit jamais accepter », affirme l’archevêque de Münich-Freising.
Il condamne aussi la loi du silence : « Celui qui reste silencieux devant ces derniers événements et qui détourne le regard trahit nos valeurs. »
« Tout indique que l’incendie qui s’est propagé pendant la nuit de jeudi dans le camp de réfugiés en Bavière, à Reichertshofen, a été allumé délibérément, a déclaré le cardinal : Reichertshofen est le dernier maillon d’une longue chaîne d’attentats contre des logements de réfugiés et de demandeurs d’asile, il y en a eu 150 rien que dans la première moitié de 2015 ! Les protestations actuelles et les désordres à Freital, en Saxe, en particulier, montrent que certains groupes cherchent à envenimer le climat dans notre société et à semer la haine », déplore l’archevêque.
« Nous ne devons jamais tolérer cela ! », martèle le cardinal Marx.
Il rappelle la tragédie que vivent les réfugiés : « Ces deux dernières années, le nombre de réfugiés arrivant en Allemagne, souvent au risque de leur vie, a considérablement augmenté. Ces personnes, vivent un désarroi indescriptible après avoir fui la guerre et les zones de guerre civile au Moyen-Orient et en Afrique. »
Il conclut qu’être réfugié est une situation qui permet à peine de « survivre ».
Avec une traduction de Constance Roques