“Nos actions ont un impact sur qui souffre de la faim”, déclare en substance le pape François dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr ce mercredi 15 juillet.
Le pape écrit: “C’est le moment de changer de mentalité et de cesser de penser que nos actions n’ont pas d’impact sur celui qui souffre de la faim.”
Un tweet dans le sillage de « Evangelii Gaudium », où le pape François dénonce “l’économie qui tue”, au paragraphe 53 en disant: « De même que le commandement de “ne pas tuer” pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire “non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue. »
Il donne des exemples : « Il n’est pas possible que le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue, meure de froid ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une. Voilà l’exclusion. On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand il y a des personnes qui souffrent de la faim. C’est la disparité sociale. Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. Comme conséquence de cette situation, de grandes masses de population se voient exclues et marginalisées : sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie. »
Il dénonce la « culture du déchet » ou du rebut : « On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route la culture du “déchet” qui est même promue. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau : avec l’exclusion reste touchée, dans sa racine même, l’appartenance à la société dans laquelle on vit, du moment qu’en elle on ne se situe plus dans les bas-fonds, dans la périphérie, ou sans pouvoir, mais on est dehors. Les exclus ne sont pas des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’. »
Il cite la dénonciation des évêques du Brésil : « Nous voulons assumer chaque jour, les joies et les espérances, les angoisses et les tristesses du peuple brésilien, spécialement des populations des périphéries urbaines et des zones rurales – sans terre, sans toit, sans pain, sans santé – lésées dans leurs droits. Voyant leurs misères, écoutant leurs cris et connaissant leur souffrance, nous sommes scandalisés par le fait de savoir qu’il existe de la nourriture suffisamment pour tous et que la faim est due à la mauvaise distribution des biens et des revenus. Le problème s’aggrave avec la pratique généralisée du gaspillage » (§ 191).
Comme souvent, le pape commente cette “charte” du “Jugement dernier” de Matthieu 25: Le Christ « s’est identifié à eux : « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger », enseignant que la miséricorde envers eux est la clef du ciel » (§ 197).