« La liberté de religion implique la liberté de suivre sa conscience… et la liberté de vivre de façon cohérente en exprimant son propre point de vue en public », rappelle Mgr Urbańczyk devant l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Mgr Janusz Urbańczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’OSCE, est intervenu lors de la IIe session de la réunion consacrée à la liberté de religion, qui a eu lieu à Vienne le 3 juillet 2015, sur le thème « Faire progresser la liberté de religion ou de conviction et favoriser le respect et la compréhension mutuels à travers le dialogue et la coopération entre les autorités, les communautés religieuses et la société civile ».
Le dialogue avec les religions suppose de la part des États de « garantir la libre expression des convictions » et de « libérer le dialogue des contraintes de la politique », a souligné Mgr Urbańczyk.
Il s’agit entre autres de « mieux valoriser la diversité légitime des croyances religieuses, sans chercher à les réduire au plus petit dénominateur commun ou à les supprimer ou les ignorer » et de « reconnaître le rôle que les religions jouent dans le dialogue interculturel en maintenant avec elles un dialogue ouvert et transparent ».
Les États ont aussi « le devoir de protéger adéquatement les manifestations publiques » des croyances religieuse, car « la liberté de religion implique la liberté de culte, mais aussi la liberté de suivre sa conscience en matière de religion et la liberté de vivre de façon cohérente en exprimant son propre point de vue en public », a-t-il poursuivi.
Ainsi les parents doivent pouvoir exercer pleinement leurs droits à « assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions » et les religions doivent bénéficier de « la liberté de déterminer et de développer leurs croyances ».
Le dialogue entre société et religions exige de la part des groupes religieux de se défaire de « l’intérêt personnel, incompatible avec la nature même de la croyance religieuse », et « d’éduquer leurs propres membres à une vision de la transcendance communément partagée avec d’autres pour les rendre capables d’un dialogue constructif apte à promouvoir la paix et sécurité dans la société ».
Pour le Saint-Siège, « éclipser le rôle de la religion dans la vie publique » risque « d’étouffer le développement d’une paix authentique », car « défendre une vision transcendante de la dignité humaine qui va au-delà de la dimension purement immanente et matérielle sert à sauvegarder le bien commun des croyants et des non-croyants ».
Avec une traduction de Constance Roques