Amérique latine : ces femmes qui ont magnifié la solidarité

L’Osservatore Romano salue l’action politique des femmes latino-américaines qui ont marqué « une époque et un grand tournant » dans les années 70.

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Dans les années 70, de nombreuses femmes latino-américaines ont marqué « une époque et un grand tournant » au sein de leurs sociétés. Elles ont pour point commun d’avoir mis en lumière « la dimension politique de la solidarité », écrit la chroniqueuse Silvina Pérez, dans le supplément de juillet de L’Osservatore Romano « Femmes, Église, monde » (Donne, chiesa, mondo).

Dans le cadre du voyage apostolique du pape François en Équateur, Bolivie et Paraguay (5-13 juillet 2015), elle souligne que « l’histoire latino-américaine est pleine de femmes qui ont fait la loi et provoqué des tournants décisifs » : « de la politique à l’activisme pour la défense des droits de l’homme, de la science à l’art », elles sont parvenues à « pénétrer des univers traditionnellement masculins ».

Silvina Pérez évoque « celles qui ont dominé la scène politique », celles « avec de forts idéaux, qui ont combattu au nom d’un droit, d’un principe moral ou de l’égalité civile » et « celles qui marquent une époque et qui marquent un grand tournant ».

Elle donne l’exemple de Frida Kahlo, « née au Mexique en 1907, première femme peintre à vendre une peinture au Louvre et première artiste latino-américaine à présenter ses travaux dans une galerie de Paris » ou Evita Perón, « morte à seulement 33 ans, qui fut la première candidate, en 1951, à la vice-présidence en Argentine ».

Pour Silvina Pérez, « le fil rouge qui unit les histoires et les divers moments de la vie des femmes latino-américaines est la dimension politique de la solidarité » : « Cela va de Rigoberta Menchú — prix Nobel de la paix (1992) — à Estela Carlotto, inoxydable leader des « abuelas », les courageuses « grands-mères » de la Place de Mai ».

Leur résistance « n’est pas sortie d’un mouvement politique, mais d’une réponse humaine élémentaire », précise-t-elle : « Toutes ces femmes, d’un milieu social différent, généralement de condition modeste, ont grandi dans le respect de l’autorité sociale et familiale, et dans le désir d’une vie quotidienne normale. Elles arrivent spontanément à l’action politique par l’universalité des valeurs et des droits humains bafoués par le pouvoir. »

Silvina Pérez salue leur « travail politique d’une incroyable lucidité, concrétude et efficacité, qui sera graine de semence pour la démocratie dans tous les pays d’Amérique du sud », dans les années 70 : « ce qui, méthodologiquement, caractérise les femmes latino-américaines de ces années-là, c’est la constante référence à des faits sociaux, réels et concrets dans divers domaines ».

Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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