La marche d’Alençon, à la suite de Louis et Zélie Martin, bientôt canonisés

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Entretien avec le recteur du sanctuaire d’Alençon (France, Orne), le P. Jean-Marie Simar, à la veille de la publication officielle de la date de la canonisation de Louis et Zélie Martin, parents de Thrèse de lisieux et de ses soeurs. Une marche des époux est organisée à l’occasion de leur fête, en juillet. 

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La canonisation des époux Martin, parents de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte-Face – et de ses quatre soeurs -, pourrait bien avoir lieu au coeur du synode sur la famille en octobre prochain : la date sera communiquée officiellement dans trois jours, samedi prochain, 27 juin. Une petite fille a été guérie en Espagne, à Valence, après l’invocation de leur intercession : le « miracle » a été retenu pour leur procès de canonisation.  

Dans cet entretien, le recteur du sanctuaire d’Alençon, le P. Jean-Marie Simar, explique comment la ville d’Alençon, où ils se sont connus, se sont mariés et où ils ont vécu, où leurs enfants sont nés, permet de découvrir ce couple étonnant, et de se laisser inspirer par leur exemple.

Le 11 juillet, par exemple, à l’occasion de leur fête, le sanctuaire organise pour les couples une « marche des époux et des épouses », qui se retrouveront symboliquement sur le pont de la rencontre de Louis et de Zélie. Une animation est prévue pour les enfants.

Zenit – Père Simar, vous êtes recteur du Sanctuaire d’Alençon et, entre autres, de l’église où les époux Martin se sont mariés : avec leur canonisation, ce sanctuaire devient par excellence un lieu de ressourcement pour les couples et les familles?

P. Jean-Marie Simar – En effet, Louis et Zélie Martin se sont mariés le 13 juillet 1858 en l’église Notre-Dame d’Alençon. Ils ont vécu aussi toutes les années de leur mariage à Alençon, jusqu’au décès de Zélie en 1877. C’est là aussi qu’est né sainte Thérèse, leur fille. Par leur canonisation, ils sont donnés en exemple à l’Eglise universelle et tout spécialement aux couples et aux familles. Notre sanctuaire d’Alençon, lieu de leur vie de couple, devient de fait, le centre de ressourcement par excellence pour les couples et les familles, où à l’exemple de Louis et Zélie, ils pourront approfondir la beauté de la vocation au mariage et redécouvrir que la sainteté en couple c’est possible.

Quelle place a eu cette église dans la vie de la famille Martin ? Le mariage a eu lieu à minuit ?

Cette église Notre-Dame a eu une place très importante dans leur vie. Ce fut la paroisse de la famille Martin de 1871 à 1877, après leur déménagement, rue Saint-Blaise. C’est là aussi que fut baptisé leur dernière, la petite Thérèse. Ils participaient quotidiennement à la Messe et y venaient régulièrement pour les temps de prière proposés par la paroisse, comme par exemple les vêpres, le Salut du Saint-Sacrement, la confession, l’adoration nocturne pour Louis ou encore lors des conférences de carême…

Leur mariage y a été célébré à minuit, étrange pour notre société actuelle, mais courant à cette époque, sans doute pour être dans l’intimité et permettre de communier. En effet, avant la réforme du Concile Vatican II, on ne pouvait communier que si on était à jeun à partir de minuit.

Et depuis la béatification ?

Après la béatification, en l’honneur des bienheureux Louis et Zélie et de leur mariage, l’église Notre-Dame fut élevée au rang de basilique mineure par le Pape Benoît XVI le 10 août 2009.

Que peut-on découvrir d’autre à Alençon sur les époux Martin?

Les pèlerins qui, de plus en plus nombreux, viennent à Alençon, peuvent surtout y découvrir leur lieu de vie, leur maison – restaurée depuis quelques années – où ils habitèrent de 1871 à 1877 (50, rue Saint Blaise). Cette maison est un parfait écho de la maison de Nazareth. C’est là que jour après jour, ils se sanctifièrent. Là qu’ils vécurent de manière cachée leur vie ordinaire extraordinairement, en mettant Dieu à la première place, avec leurs joies et leurs peines, tout comme la Sainte Famille à Nazareth. Et c’est bien de cela que s’est imprégnée sainte Thérèse, pour développer plus tard sa « petite voie ».

A Alençon, il y a aussi le pont de Sarthe, où Louis et Zélie se sont rencontrés, ou encore le pavillon où la famille vivait les moments de détente et bien d’autres lieux…

Que proposez-vous cette année aux couples ?

Le 11 juillet a lieu à Alençon, la fête des bienheureux. Nous organisons pour les couples une marche des époux et des épouses, qui se retrouvent symboliquement sur le pont de la rencontre de Louis et de Zélie. L’après-midi, possibilité de visiter les lieux, conférence de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, et messe solennelle avec renouvellement des vœux de l’alliance. Pendant toute la journée, une animation est proposée aux enfants.

Nous aurons aussi en préparation à la canonisation une soirée de prière autour de notre évêque Mgr Jacques Habert, évêque de Séez – dans lequel se trouve le sanctuaire d’Alençon – , le 12 septembre.

Du 4 au 8 octobre, pour accompagner le synode de la famille par la prière, une marche aura lieu de Solesmes à Alençon. Tous peuvent nous rejoindre à Alençon le 7 octobre pour confier à Louis et Zélie l’importante intention qu’est la famille.

Nous aurons bien entendu différents évènements en lien avec la canonisation.

Enfin dès l’année prochaine, nous proposerons aux couples et aux familles, différents week-ends de sessions et de retraites.

Nous vous attendons tous en grand nombre !

Pour plus d’informations : www.louisetzelie.com

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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