Pour la Conférence épiscopale suisse, accepter le diagnostic préimplantatoire est « une régression pour ce qui est de la protection intégrale de l’être humain depuis son début jusqu’à sa fin, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ».
Les évêques suisses publient une prise de position après la votation populaire sur la modification de la Constitution concernant la procréation médicalement assistée : plus de 60% de la population s'est prononcée en faveur de cette technique dimanche 14 juin 2015.
A.K.
Prise de position des évêques
La Conférence des évêques suisses attire l’attention sur les conséquences négatives qui résultent du oui du peuple suisse à la modification de la Constitution concernant la procréation médicalement assistée. Les évêques sont convaincus que cette modification de la Constitution signifie une régression pour ce qui est de la protection intégrale de l’être humain depuis son début jusqu’à sa fin, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle.
La modification de la Constitution ouvre le chemin au diagnostic préimplantatoire (DPI). Par ce diagnostic, on ne soigne pas une maladie, mais on l’évite en supprimant l’embryon, porteur de cette maladie. Cela est injustifiable ! Le DPI est une technique de sélection où l’on se donne le droit de décider qui mérite de vivre ou non.
Une société devient authentiquement humaine et juste lorsqu’elle se montre capable d’accueillir chaque personne dans sa dignité, et de faire une place aux plus petits et aux plus vulnérables.
St-Gall, le 14 juin 2015
Mgr Markus Büchel,
Président de la Conférence des évêques suisses