« Eduquer aujourd’hui et demain »: Forum à l’UNESCO
Les cardinaux Parolin et Grocholewski et Mgr Francesco Follo participent à un Forum sur l’éducation organisé par la Mission du Saint-Siège à l’UNESCO à l’occasion de différents anniversaires dont celui de l’agence de l’ONU pour l’Education, la science et la culture. Le 2 juin 1980 Jean-Paul II y a prononcé un discours historique : « L’avenir de l’homme dépend de la culture! »
« Eduquer aujourd’hui et demain » : c’est le thème d’un Forum organisé à l’UNESCO, à Paris, sous le patronage de l’Unesco, par la Mission d’observation permanente du Saint-Siège auprès de l’UNESCO et la Congrégation pourl’éducation catholique.
« L’éducation catholique est un des défis les plus importants de l’Eglise », a souligné pour sa part le pape François devant l’assemblée plénière de la Congrégation pour l’éducation catholique (12-14 février 2014). Le pape rappelait qu’éduquer est « un acte d’amour ».
Le Forum aura lieu mercredi, 3 juin 2015 (9h-18h) à la Maison de l’Unesco (Salle II – 125, rue de Suffren, Paris 7e), en présence du cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, 35 ans après la visite et le discours historique du pape Jean-Paul II, le 2 juin 1980, lors de son premier voyage en France.
Jean-Paul II y rappelait l’origine et la vocation de l’UNESCO – à la paix, à la collaboration et à la réconciliation – , fondée au lendemain de la Seconde guerre mondiale : « Les événements qui ont marqué la fondation de l’UNESCO m’inspirent joie et gratitude envers la Providence: la signature de sa constitution le 16 novembre 1945; l’entrée en vigueur de cette constitution et l’établissement de l’Organisation le 4 novembre 1946; l’accord entre l’UNESCO et l’Organisation des Nations Unies approuvé par l’Assemblée Générale de l’ONU en la même année. Votre Organisation est en effet l’œuvre des Nations qui furent, après la fin de la terrible deuxième guerre mondiale, poussées par ce qu’on pourrait appeler un désir spontané de paix, d’union et de réconciliation. Ces Nations cherchèrent les moyens et les formes d’une collaboration capable d’établir, d’approfondir et d’assurer de manière durable cette nouvelle entente. »
« L’UNESCO est donc née, comme l’Organisation des Nations Unies, parce que les peuples savaient qu’à la base des grandes entreprises destinées à servir la paix et le progrès de l’humanité sur l’ensemble du globe, il y avait la nécessité de l’union des nations, du respect réciproque, et de la coopération internationale », faisait observer Jean-Paul II.
Il lançait cet appel extraordinaire: « Tous ensemble vous êtes une puissance énorme: la puissance des intelligences et des consciences! Montrez-vous plus puissants que les plus puissants de notre monde contemporain! Décidez-vous à faire preuve de la plus noble solidarité avec l’humanité: celle qui est fondée sur la dignité de la personne humaine. Construisez la paix en commençant par le fondement: le respect de tous les droits de l’homme, ceux qui sont liés à sa dimension matérielle et économique comme ceux qui sont liés à la dimension spirituelle et intérieure de son existence en ce monde. Puisse la sagesse vous inspirer! Puisse l’amour vous guider, cet amour qui étouffera la menace grandissante de la haine et de la destruction! Hommes de science, engagez toute votre autorité morale pour sauver l’humanité de la destruction nucléaire. »
Celui qui avait choisi la « résistance culturelle » face aux totalitarismes concluait: « Oui! l’avenir de l’homme dépend de la culture! Oui! la paix du monde dépend de la primauté de l’Esprit! Oui! l’avenir pacifique de l’humanité dépend de l’amour! »
Un message qui n’a rien perdu de son actualité au moment où l’UNESCO célèbre son soixante-dixième anniversaire, « témoin de l’importance que la communauté des nations donne à l’éducation, non seulement comme moyen de progrès social mais aussi comme instrument au service du dialogue, de la rencontre et de la paix », explique la Mission du Saint-Siège.
Elle souligne une autre coïncidence heureuse : « Cette même année, le Saint-Siège fait mémoire de deux moments significatifs de son histoire avec le cinquantenaire de Gravissimum educationis, le document sur l’éducation chrétienne publié par le concile Vatican II, le 28 octobre 1965, et le vingt-cinquième anniversaire de la Constitution apostolique Ex corde Ecclesiae sur l’identité et la mission de l’université catholique, promulguée par saint Jean-Paul II, le 15 août 1990. »
Parmi les intervenants, pour l’UNESCO, Mme Irina BOKOVA, Directrice générale de l’Unesco ; M. HAO Ping, Président de la 37ème session de la Conférence générale de l’UNESCO ; Dr TANG Qian, Sous-Directeur général pour l’éducation de l’UNESCO.
Et pour le Saint-Siège, le card. Pietro PAROLIN, Secrétaire d’Etat de Sa Sainteté ; le card. Zenon GROCHOLEWSKI, Préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, Mgr Vincenzo ZANI, secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique, Mgr Francesco FOLLO, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO.
Participeront également à l’événement le Pr Étienne VERHACK, du Service d’Etude du Secrétariat belge francophone de l’enseignement catholique ; le prof. Italo FIORIN Directeur de l’Ecole de Haute formation et Université Lumsa (EIS, à Rome), le Prof. Nieves TAPIA, du Centre latino-américain pour l’apprentissage et le service solidaire (CLAYS, Argentine).