Pope Francis during today's Mass in Santa Marta

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Le « salaire » du chrétien c’est de « ressembler à Jésus »

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Dans son homélie quotidienne, le pape François explique que suivre Jésus c’est servir et « s’oublier » et que le chrétien doit choisir entre le monde et le Christ.

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Le pape François estime qu’en suivant le Christ le chrétien reçoit « le prix » précieux, celui de la « ressemblance à Jésus ».

Le pape a consacré au thème de service et de ses récompenses son homélie du mardi 26 mai prononcée lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe.

« La gratuité dans la suite de Jésus est la réponse à la gratuité de l’amour et du salut que Jésus nous donne », affirme le pape en évoquant le passage de l’Évangile du jour. Dans ce texte de saint Marc, Pierre rappelle à Jésus que les disciples ont « tout quitté » pour le « suivre ». Le pape note que la réponse  de Jésus est différente de celle qu’attendaient les disciples. Il leur parle de la « vie éternelle », mais aussi de la « croix » et des « persécutions ». « Cela veut dire, s’oublier, subir chaque jour la croix …», remarque le pape.

« Les disciples avaient cette tentation, dans leur suite de Jésus : quelle sera la fin ? », explique le pape, qui ajoute : « Nous pensons à la maman de Jacques et de Jean, lorsqu’elle a demandé à Jésus une place pour ses enfants: «Ah, faites de celui-là le Premier ministre, de l’autre, le ministre de l’économie … » : elle « suivait Jésus » mais avec « l’intérêt du monde », fait observer le pape.

Le chrétien qui « suit le monde », celui qui est « attaché aux biens », « donne une mauvaise impression, celle d’un chrétien qui veut avoir deux choses : le ciel et la terre », affirme le pape.

Si « on veut aller avec Jésus, et à la fois suivre le monde, suivre à la fois la pauvreté et la richesse, c’est d’un christianisme à moitié, qui veut un gain matériel : c’est  l’esprit de la mondanité », continue-t-il.

Ce chrétien « à moitié » rappelle une personne qui « boîte des deux jambes », affirme le pape en citant le prophète Élie : il « ne sait pas ce qu’il veut ». Le pape estime qu’il faut rappeler les paroles de Jésus qui annoncent que « les premiers seront les derniers et que les derniers seront les premiers ». Cela  signifie que « celui qui est le plus « grand » doit se faire le serviteur du plus petit », explique le pape.

«Suivre Jésus du point de vue humain n’est pas une bonne affaire: c’est servir. Lui, il a fait cela, et si le Seigneur vous donne la possibilité d’être le premier, vous devez vous comporter comme le dernier, cela veut dire dans le service. Et si le Seigneur vous donne la possibilité d’avoir des biens, vous devez agir en servant, pour les autres », affirme le pape. 

Il ajoute : « Il y a trois choses (…) qui nous éloignent de Jésus: la richesse, la vanité et  l’orgueil. Pourquoi sont-elles si dangereuses, les richesses ? » Le pape répond : « Parce qu’elles vous conduisent immédiatement à la vanité et au fait de se croire important. »

Le pape remarque que « c’est dur de voir un chrétien – qu’il soit laïc, consacré, prêtre, évêque – qui veut les deux choses : suivre Jésus et la mondanité. C’est un contre-témoignage et ça éloigne les personnes de Jésus ».

C’est pourquoi, continue le pape, « nous devons demander » Jésus de nous « enseigner »  « ce chemin du service, cette science du service », «cette science de l’humilité ». « Cette science qui consiste à être le dernier pour servir nos frères et nos sœurs dans l’Église », conclut-il.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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