Le pape François appelle les habitants du Burundi « à fuir la violence et à agir de façon responsable pour le bien du pays », ce 17 mai 2015.
La nation est en effet déstabilisée depuis la tentative de coup d’état militaire qui a eu lieu le 13 mai dernier dans la capitale Bujumbura, en l’absence de l’actuel président Pierre Nkurunziza. Ce dernier est de retour mais la situation reste tendue et incertaine.
Au terme de la messe de canonisation de quatre religieuses, sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, le pape a introduit la prière du Regina Caeli en invitant à prier pour « le cher peuple du Burundi, qui vit un moment délicat » : « Que le Seigneur les aide tous à fuir la violence et à agir de façon responsable pour le bien du pays », a-t-il souhaité.
En recevant les évêques burundais il y a un an, le 5 mai 2014, le pape avait souligné : « Les personnes en charge de l’Autorité ont, les premières, besoin de votre témoignage de foi et de votre annonce courageuse des valeurs chrétiennes afin qu’elles connaissent davantage la doctrine sociale de l’Église, en apprécient la valeur et s’en inspirent dans la conduite des affaires publiques. Votre pays, en effet, a connu, dans un passé encore proche, de terribles conflits ; et le peuple burundais demeure trop souvent divisé, de profondes blessures ne sont pas encore refermées. »
« Seule une authentique conversion des cœurs à l’Évangile peut incliner les hommes à l’amour fraternel et au pardon, car c’est dans la mesure où Dieu réussira à régner parmi nous que la vie sociale sera un espace de fraternité de justice, de paix et de dignité pour tous », avait-il ajouté.
