Syrie : les jeunes restent très déterminés à s'entraider

Le P. Pierbattista Pizzaballa, qui revient d’une visite dans le pays, témoigne de la situation « tragique, dramatique » des chrétiens restés en Syrie et vivant dans la crainte d’une avancée de daesh.

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« Tragique, dramatique ! » : c’est la situation des chrétiens en Syrie, selon le P. Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, qui revient d’une visite dans le pays. Mais les jeunes « restent très déterminés à s’aider, à se soutenir, à faire quelque chose ». Au micro de Radio Vatican.

« Tout le monde est touché » par le fléau, explique-t-il au micro de Radio Vatican : « chrétiens et musulmans, mais plus particulièrement les chrétiens et les autres minorités, surtout à Alep: une ville désormais abattue, et sa banlieue totalement détruite, sans eau ni électricité, en manque de nourriture et vivant sans cesse sous les bombardements… »

Il évoque la survie des habitants qui sont restés sur place : « parler d’une vie « supportable » est certainement difficile… Mais naturellement la vie doit toujours prévaloir. Beaucoup ont cherché à partir, surtout de la ville d’Alep, vers Latakia et Tartus ou en-dehors de la Syrie… Ceux qui sont restés – et ce sont surtout les pauvres ! – essaient de s’entraider, comme ils peuvent ».

Ainsi, « beaucoup de familles qui se sont retrouvées sans maison après les bombardements, ont été accueillies par d’autres familles pauvres qui vivaient elles aussi des situations très précaires, mais qui ont su faire preuve de solidarité. Et puis dans les églises – celles qui fonctionnent encore, car beaucoup ont été détruites, comme l’église orthodoxe, arménienne, maronite, syriaque – tout le monde se retrouve ensemble. Ils essaient d’être proches les uns des autres: quand on ne peut pas faire grand chose, on essaie de se soutenir mutuellement ».

Le P. Pizzaballa note « beaucoup de découragement » et « une grande peur » mais « les jeunes surtout restent très déterminés à s’aider, à se soutenir, à faire quelque chose… bref, à ne pas se laisser gagner par le découragement ».

« La peur principale, surtout pour la région d’Alep, au nord donc, c’est celle de voir l’État Islamique avancer… L’interrogation de tout le monde concerne moins les bombardements, auxquels hélas ils sont un peu habitués, mais ce qu’il se passerait si l’État Islamique arrivait », ajoute-t-il.

A.K.

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ZENIT Staff

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