« La théologie est le sel de la terre du monde académique », explique le professeur Paul van Geest, théologien, directeur de l’Institut patristique de l’Université de Tilburg aux Pays-Bas et professeur d’histoire de l’Église, au Congrès du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) sur la pastorale universitaire (Lodz, Pologne, 16-19 avril 2015), indique un communiqué du CCEE.
« La théologie est le sel de la terre du monde académique », a déclaré ce vendredi après-midi, au Congrès du CCEE sur la pastorale universitaire, le professeur Paul van Geest, directeur de l’Institut patristique de l’Université de Tilburg aux Pays-Bas et professeur d’histoire de l’Église. Dans son intervention intitulée « Responsabilité, amour et charité. La recherche des valeurs chrétiennes dans la société laïque à travers l’interdisciplinarité entre la théologie et les autres disciplines », le professeur van Geest a cherché à démontrer à la cinquantaine de délégués des Conférences épiscopales d’Europe qui travaillent dans le domaine de la pastorale universitaire que « la lecture des textes de l’Écriture, de la Tradition et de l’histoire de l’Église est une des manières dont les économistes peuvent reconnaître que, dans toutes les activités, y compris les activités économiques, le facteur humain joue un rôle, à travers des choix, des considérations éthiques, des affirmations ou un désir de vengeance ».
Pour le professeur van Geest, la présence de théologiens à l’université « alerte les économistes sur le fait que les catégories anthropologiques et théologiques, comme la confiance et la peur, la honte et le sentiment de culpabilité, peuvent être aussi importants pour leurs standards académiques, en d’autres termes, les catégories qui ne peuvent pas être interprétées sur la base de compétences professionnelles uniquement dans le domaine de l’économie ».
Dans la seconde partie de son discours, le professeur van Geest a montré concrètement comment, par exemple, la recherche de l’honnêteté chez saint Augustin, comprise comme « un accord entre la pensée, la parole et l’agir » de l’être humain peut, aujourd’hui encore, interpeler l’économie pour laquelle l’honnêteté demeure une valeur fondamentale.
Le Congrès se poursuivra samedi avec Mgr Jean-Claude Hollerich, actuel archevêque de Luxembourg et qui a été pendant des années professeur et vice-recteur de l’Université Sophia de Tokyo, dont l’intervention s’intitulera : « Une foi qui imprègne la vie ». Il sera suivi du professeur Paweł Górski, recteur de l’Université publique de médecine de Łódź, sur le thème : « Une foi qui imprègne la vie. Observations d’un médecin ».
Le congrès se conclura dimanche matin, 19 avril.
Traduction de Zenit, Constance Roques